Jeudi 04 AVRIL

Saint Isidore de Séville,

 évêque et docteur de l’Église

Blanc

Orphelin et d’abord rétif à l’étude, Isidore (vers 560-636) apprit de son frère Léandre, évêque de Séville, à mettre en valeur ses dons. Aussi, devenu successeur de Léandre à Séville en 601, il acheva de ramener les Wisigoths au catholicisme, présida les conciles qui donnèrent à l’Espagne son organisation et fut le promoteur de la liturgie mozarabe. Ses écrits, compilation de toutes les connaissances de son temps, firent de lui l’un des maîtres du moyen âge latin

Antienne d’ouverture : Sg 10, 20-21

Afin que tous proclament, Seigneur, la puissance que tu as déployée pour notre salut, la Sagesse a ouvert la bouche des muets, et délié la langue des tout petits, alléluia.

Prière d’ouverture

Dieu qui as unis tant de peuples divers dans la même confession  de  ton  nom,  accorde  à tous  les  baptisés d’avoir au cœur la même foi et dans la vie le même amour.

1ère lecture : Ac 3, 11-26

En ces jours-là, l’infirme que Pierre et Jean venaient de guérir ne les lâchait plus. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits. Voyant cela, Pierre  interpella le peuple : « Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ? Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins. Tout repose sur la foi dans le nom de Jésus Christ : c’est ce nom lui-même qui vient d’affermir cet  homme que vous regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l’a rétabli dans son intégrité physique, en votre présence à tous. D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie souffrirait. Convertissez-vous et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné. Il faut en effet que le ciel l’accueille jusqu’à l’époque où tout sera rétabli, comme Dieu l’avait dit par la bouche des saints, ceux d’autrefois, ses prophètes. Moïse a déclaré : Le Seigneur votre Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira. Quiconque n’écoutera pas ce prophète sera retranché du peuple. Ensuite, tous les prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs, aussi nombreux furent-ils, ont annoncé les jours où nous sommes. C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de  l’Alliance que Dieu a conclue avec vos pères, quand il disait à Abraham : En ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre. C’est pour vous d’abord que Dieu a suscité son Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne de sa méchanceté. »

Psaume : 8, 4-5, 6-7, 8-9

R/ Ô Seigneur notre Dieu, qu’il est grand, ton nom, par toute la terre !

À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ; tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds.

Les troupeaux de bœufs et de brebis, et même les bêtes sauvages, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui va son chemin dans les eaux.

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie! Alléluia. ((Ps 117, 24)

Évangile :  Lc 24, 35-48

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs  compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la  conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en  commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins.»

Prière sur les offrandes

Accueille avec bonté, Seigneur, le sacrifice que nous offrons pour te rendre grâce, à toi qui fais renaître tes enfants par le baptême et qui t’empresses de soutenir ton Église. Par Jésus

Antienne de la communion : 1 P 2, 9

Nous sommes le peuple qui appartient à Dieu ; nous sommes chargés d’annoncer les merveilles de celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière, alléluia.

Prière après la communion

Écoute  nos  prières,  Seigneur : que  cet  échange mystérieux  où l’homme  est  racheté nous  soutienne durant  la  vie  présente  et  nous  apporte  les  joies éternelles. Par Jésus.

Méditation

Avec une présentation pleine d’émotion, les disciples racontent aux autres ce qui s’est passé quand ils étaient en chemin. Immédiatement, Jésus apparait alors que les portes sont fermées et ils croient voir des esprits. « Pourquoi êtes-vous bouleversés ?» : la peur ne procure pas de la paix. Cet état des choses est provoqué par le manque de foi, manque de confiance en la Parole de Dieu. Nous sommes invités à méditer sur ces questions de Jésus. Arrêtons de désespérer, ne nous décourageons pas de si tôt, le Seigneur entrera toujours dans nos cœurs et les transformera.

Mercredi  03 AVRIL

Saint Richard

Blanc

Avant d’être élu évêque de Chichester, il fut l’un des premiers à exercer la fonction de chancelier de l’Université d’Oxford. Il a été rappelé à Dieu en 1253.

Antienne d’ouverture : Mt 25, 34

« Venez, les bénis de mon Père, dit le Seigneur, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde » Alléluia.

Prière d’ouverture

Dieu qui nous donne chaque année la joie de fêter la résurrection du Seigneur, ouvre-nous, à travers ces fêtes d’ici-bas, le chemin vers la joie éternelle. Par Jésus Christ.

1ère lecture : Act 3, 1-10

En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure. On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! » L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part. Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas; mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. » Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent. D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu. Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu. On le reconnaissait: c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte» du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.

Psaume 104 (105), 1-2, 3-4, 6-7, 8-9

R/ Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !  ou : Alléluia ! 104,3b

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ; chantez et jouez pour lui, redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint: joie pour les cœurs qui cherchent Dieu! Cherchez le Seigneur et sa puissance, recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d’Abraham son serviteur, les fils de Jacob, qu’il a choisis. Le Seigneur, c’est lui notre Dieu: ses jugements font loi pour l’univers.

Il s’est toujours souvenu de son alliance, parole édictée pour mille générations : promesse faite à Abraham, garantie par serment à Isaac.

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie! Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile :  Luc 24, 13-35

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit: «De quoi discutez-vous en marchant?» Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit: «Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit: « Quels événements?» Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. A vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir: «Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : «Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre.» À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

Prière sur les offrandes

Accueille, Seigneur, le sacrifice qui rachète les hommes; et dans ton action bienveillante, procure-nous le salut de l’esprit et du corps. Par Jésus.

Antienne de la communion : cf. Lc 24, 35

Au soir de la résurrection, les disciples reconnurent le Seigneur quand il rompit le pain, alléluia.

Prière après la communion

Nous te le demandons, Seigneur: que cette communion au mystère de ton Fils nous fasse entrer, libres de tout vieillissement, dans la nouvelle création. Par Jésus.

Méditation

Le verset 24 de l’Evangile présente un élément de doute malgré tout ce qui leur avait été rapporté.

Ces disciples ne sont pas ouverts au mystère sous leurs yeux, ils sont aveuglés. La réaction du Seigneur concerne tous ceux qui, malgré les efforts consentis pour leur passer le message, demeurent indifférents. Car nous les Ecritures qui ont tout prédit. La Parole de Dieu est la base de la connaissance du mystère du salut. Referons-nous à la Bible si nous comprendre le plan de salut de l’humanité.

Mardi 02 AVRIL

Saint François de Paule,

ermite , (1416-1507)

Blanc

Les fils de saint François d’Assise s’appelaient, par humilité, les ‘’Frères mineurs’’. Un ermite originaire de Paola en Calabre et portant le prénom du Poverello voulut, pour lui-même et ses disciples, une humilité plus radicale encore : ces religieux furent les ‘’Minimes’’ (les plus petits) ! François de Paule  n’était pas prêtre, mais il avait le don des miracles. Le roi Louis XI, malade et redoutant la mort, entendit parler de lui et obtint du pape que le saint vînt en France. Il ne fut pas guéri par le thaumaturge, mais, sous son influence, il affronta la mort avec sérénité. Par la suite, François demeura à Plessis-Lès-Tours, d’où son ordre essaima.

Antienne d’ouverture : cf. Si 15, 3-4

Par l’eau du baptême, Dieu a répondu à notre soif du Christ. Les baptisés peuvent s’appuyer sur le Christ, ils ne fléchiront pas, ils ne seront jamais déçus, alléluia.

Prière d’ouverture

Dieu qui nous as fait passer de la mort à la vie, en nous offrant les sacrements de Pâques, poursuis toujours l’œuvre de ta grâce: que ton peuple trouve une liberté parfaite, et parvienne à la joie du ciel dont tu lui donnes déjà le goût sur la terre. Par Jésus.

1ère lecture : Act 2, 36-41

Le jour de la Pentecôte, Pierre disait à la foule : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » Les auditeurs furent touchés au cœur; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres: « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : «Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera.» Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant : « Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés. » Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux.

Psaume : 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22

R/ Toute la terre, Seigneur, est remplie de ton amour. Ou : Alléluia ! cf. 32, 5b

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu’il fait. Il aime le bon droit et la justice ; la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur : il est pour nous un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi !

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile :  Jean 20, 11-18

En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : «On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus. Jésus lui dit: « Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre.» Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu: «Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples: «J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Prière sur les offrandes

Reçois avec bonté, Seigneur, les offrandes de ton peuple : garde-le sous ta protection, pour qu’il ne perde aucun des biens que tu lui donnes, et qu’il découvre ceux qui demeurent toujours. Par Jésus.

Antienne de la communion : cf. Col 3, 1-2

Ressuscités avec le Christ, recherchons les réalités d’en-haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Alléluia.

Prière après la communion

Écoute notre prière, Dieu tout-puissant : toi qui as donné à tes fidèles la grâce incomparable du baptême, prépare-les au bonheur éternel. Par Jésus.

Méditation

Cette scène se passe après que Pierre et Jean soient partis. Marie est un des cœurs reconnaissants par rapport à sa relation avec le Messie. Il était difficile pour elle d’être témoin oculaire du meurtre de Celui-là qui lui renouvelé la vie. Comme bonne disciple, Marie  pleure l’injustice et les actes cruels commis à l’encontre de Celui qu’elle. Comment oublier tout le bien que le Seigneur me fais dans ma vie. Le geste de Marie est admirable. Et moi, qu’est-ce qui me fait pleurer et comment est-que je rends au Seigneur tout ce qu’il m’a  fait et continuera à faire ? Je dois pleurer sur mes péchés et mes mauvaises habitudes.

Lundi 01 AVRIL

Saint Hugues, Évêque

Blanc

Homme austère et droit, Hugues (1053-1132) fut choisi comme arbitre dans maints conflits. Se convaincant régulièrement d’être indigne de l’épiscopat alors qu’il fut désigné comme évêque de Grenoble, il prendra courageusement parti pour le pape Pascal aux prises avec l’empereur d’Allemagne Henri IV.

Antienne d’ouverture

Le Seigneur s’est relevé d’entre les morts; c’est pour nous jour de fête et de joie, car il règne pour les siècles, alléluia.

Prière d’ouverture

Dieu qui agrandit toujours ton Église en lui donnant par le baptême de nouveaux enfants, accorde à tes fils d’être fidèles toute leur vie au sacrement qu’ils ont reçu dans la foi. Par Jésus.

1ère lecture : Act 2, 14.22b- 33

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie; ma chair elle-même reposera dans l’espérance: tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence. Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez.».

Psaume : 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11

R/ Garde-moi, mon Dieu: j’ai fait de toi mon refuge. ou : Alléluia! (15, 1)

Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. J’ai dit au Seigneur: « Tu es mon Dieu ! Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille: même la nuit mon cœur m’avertit. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite: je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance  : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voire la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie: devant ta face, débordement de joie! À ta droite, éternité de délices!

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile :  Mathieu 28, 8-15

En ce temps-là, quand les femmes eurent entendu les paroles de l’ange, vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : «je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit: «Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront.» Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

Prière sur les offrandes

Accueille avec bonté, Seigneur, les offrandes de ton peuple ; renouvelé par la foi et le baptême, qu’il parvienne au bonheur sans fin. Par Jésus.

Antienne de la communion

Ressuscité d’entre les morts le Christ ne meurt plus ; sur lui, la mort n’a plus aucun pouvoir, alléluia.

Prière après la communion

Que la grâce du mystère pascal abonde et fructifie en nous, Dieu tout-puissant ; tu nous as mis sur le chemin du salut, aide-nous à répondre à tes bienfaits. Par Jésus.

Méditation

Ces femmes dont parle l’Evangile étaient réellement entrées dans la grotte où avait été déposé le corps du Seigneur et avaient vu de leurs propres yeux qu’il n’y était pas. Elles ont été frappées par une saine frayeur.  Cette frayeur doit être ressentie par tous les croyants ; un état de choses qui donne un zèle incompréhensible. Elles ont couru parce qu’elles avaient un message à transmettre, un message glorieux. Nous sommes donc tous invités à être des témoins de la bonne nouvelle de la résurrection du Seigneur.

DIMANCHE 31 MARS

Dimanche de Pâques :

La Résurrection du Seigneur

Psautier Propre

Octave de Pâques

Urbi et Orbe de Pâques

Blanc

Antienne d´ouverture  : Lc 24, 34

Le Christ est vraiment ressuscité, alléluia. A lui gloire et puissance pour les siècles des siècles. Amen.

Prière d’ouverture

Aujourd´hui, Dieu notre Père, tu nous ouvres la vie éternelle par la victoire de ton Fils sur la mort, et nous fêtons sa résurrection. Que ton Esprit fasse de nous des hommes nouveaux pour que nous ressuscitions avec le Christ dans la lumière de la vie. Par Jésus Christ.

1ère lecture : Ac 10, 34a.37-43

En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole et dit: « Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu’ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts. Dieu nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l’a établi Juge des vivants et des morts. C’est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »

Psaume  : 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23

R/ Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! (Ps 117, 24)

Rendez grâce au Seigneur : Il est bon! Éternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort ! Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. 

2ème lecture : Col 3, 1-4

Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut: c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre. En effet, vous êtes passés par la mort, et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui dans la gloire.

Séquence

À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.

L’Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.

La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.

« Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? »

« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité.

J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.

Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée. »

Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.

Roi victorieux, prends-nous tous en pitié ! Amen. 

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Notre Pâque immolée, c’est le Christ ! Célébrons la Fête dans le Seigneur ! Alléluia. (cf. 1 Co 5, 7b-8a)

Évangile : Jean  20, 1-9

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Prière sur les offrandes

Dans la joie de Pâques, Seigneur, nous t´offrons ce sacrifice : C´est par lui que ton Église, émerveillée de ta puissance, naît à la vie et reçoit sa nourriture. Par Jésus.

Antienne de communion  : 1 Co 5, 7-8

Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé. Célébrons donc la fête en partageant le pain de la Pâque, un pain non fermenté : signe de droiture et de vérité, alléluia.


Prière après la communion

Dieu de toute bonté, ne cesse pas de veiller sur ton Église : Déjà les sacrements de la Pâque nous ont régénérés en nous obtenant ton pardon, en nous faisant communier à ta vie ; donne-nous d´entrer dans la lumière de la résurrection. Par Jésus.

Méditation

Christ est ressuscité, il a vaincu la mort pour que chacun de nous vive. C’est la pâque du Seigneur, c’est notre Pâques. Marie-Madeleine  nous montre que la vie est en chemin et toujours devant nous : elle court vers le tombeau le cœur plein d’angoisse et les yeux pleins de larmes mais elle court à nouveau vers les apôtres l’âme toute joyeuse, le cœur débordant d’une bonne nouvelle à transmettre : « il est ressuscité. » Cette joyeuse nouvelle de pâques est toujours bonne nouvelle de l’aujourd’hui pour chacun. Christ est ressuscité et nous avec lui, il est vivant pour que nous aussi nous vivions de lui et par lui. Oui ! la joie de Pâques naît d’une victoire obtenue au prix d’un don, celui du Christ pour nous. Purifiée au creuset de la souffrance et la mort cette joie proclame que la vie triomphe toujours. C’est une joie qui a vaincu le doute et la peur car elle a trouvé son enracinent et sa force dans la résurrection.

Samedi 30 MARS

Veillée Pascale

Saint François de Paule, Ermite

Blanc

Les fils de saint François d’Assise s’appelaient, par humilité, les ‘’Frères mineurs’’. Un ermite originaire de Paola en Calabre et portant le prénom du Poverello voulut, pour lui-même et ses disciples, une humilité plus radicale encore : ces religieux furent les ‘’Minimes’’ (les plus petits) ! François de Paule (1416-1507) n’était pas prêtre, mais il avait le don des miracles. Le roi Louis XI, malade et redoutant la mort, entendit parler de lui et obtint du pape que le saint vînt en France. Il ne fut pas guéri par le thaumaturge, mais, sous son influence, il affronta la mort avec sérénité. Par la suite, François demeura à Plessis-Lès-Tours, d’où son ordre essaima.

Le Samedi saint, l’Église demeure auprès du tombeau dans le silence Pour la veillée pascale, voir au Dimanche de Pâques

1ère lecture : Gn 1, 1.26-31a

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour. 

Psaume : 103 (104), 1-2a, 5-6, 10.12, 13-14ab, 24.35c

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre

Bénis le Seigneur, ô mon âme ; Seigneur mon Dieu, tu es si grand! Revêtu de magnificence, tu as pour manteau la lumière !

Tu as donné son assise à la terre: qu’elle reste inébranlable au cours des temps. Tu l’as vêtue de l’abîme des mers : les eaux couvraient même les montagnes.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources et l’eau chemine aux creux des montagnes ; les oiseaux séjournent près d’elle: dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes, et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres; tu fais pousser les prairies pour les troupeaux, et les champs pour l’homme qui travaille.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur ! Tout cela, ta sagesse l’a fait ; la terre s’emplit de tes biens. Bénis le Seigneur, ô mon âme !

PRIERE

Seigneur notre Dieu, toi qui as fait merveille en créant l’homme et plus grande merveille encore en le rachetant, donne-nous de résister aux attraits du péché par la sagesse de l’Esprit, et de parvenir aux joies éternelles. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

2ème lecture : Genèse 22, 1-18

En ces jours-là, Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham!» Celui-ci répondit: « Me voici!» Dieu dit : « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en holocauste sur la montagne que je t’indiquerai.» Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour l’holocauste, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué. Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin. Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et le garçon, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. » Abraham prit le bois pour l’holocauste et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. Isaac dit à son père Abraham : « Mon père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit: « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste?» Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Et ils s’en allaient tous les deux ensemble. Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y bâtit l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois. Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils. Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit: « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! » L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur le garçon ! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. » Abraham leva les yeux et vit un bélier retenu par les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham donna à ce lieu le nom de « Le-Seigneur-voit ». On l’appelle aujourd’hui: « Sur-le-mont-le-Seigneur-est-vu. » Du ciel, l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham. Il déclara : « Je le jure par moi-même, oracle du Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance occupera les places fortes de ses ennemis. Puisque tu as écouté ma voix, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »

Psaume :15 (16), 5.8, 9-10, 11

R/ Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. (Ps 15, 1)

1. Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche; il est à ma droite : je suis inébranlable.

2. Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.

3. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie! À ta droite, éternité de délices !

PRIERE

Dieu très saint, Père des croyants, en répandant la grâce de l’adoption, tu multiplies sur toute la terre les fils de ta promesse; par le mystère pascal, tu fais de ton serviteur Abraham, comme tu l’avais promis, le père de toutes les nations; Accorde à ton peuple de savoir répondre à cet appel. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

3ème lecture : Exode 14, 15 – 15, 1a

En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse : « Pourquoi crier vers moi? Ordonne aux fils d’Israël de se mettre en route ! Toi, lève ton bâton, étends le bras sur la mer, fends-la en deux, et que les fils d’Israël entrent au milieu de la mer à pied sec. Et moi, je ferai en sorte que les Égyptiens s’obstinent: ils y entreront derrière eux ; je me glorifierai aux dépens de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand je me serai glorifié aux dépens de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers.» L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras sur la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d’est ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les fils d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Les Égyptiens les poursuivirent ; tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses guerriers entrèrent derrière eux jusqu’au milieu de la mer. Aux dernières heures de la nuit, le Seigneur observa, depuis la colonne de feu et de nuée, l’armée des Égyptiens, et il la frappa de panique. Il faussa les roues de leurs chars, et ils eurent beaucoup de peine à les conduire. Les Égyptiens s’écrièrent: « Fuyons devant Israël, car c’est le Seigneur qui combat pour eux contre nous ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Étends le bras sur la mer : que les eaux reviennent sur les Égyptiens, leurs chars et leurs guerriers ! » Moïse étendit le bras sur la mer. Au point du jour, la mer reprit sa place; dans leur fuite, les Égyptiens s’y heurtèrent, et le Seigneur les précipita au milieu de la mer. Les eaux refluèrent et recouvrirent les chars et les guerriers, toute l’armée de Pharaon qui était entrée dans la mer à la poursuite d’Israël. Il n’en resta pas un seul. Mais les fils d’Israël avaient marché à pied sec au milieu de la mer, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche. Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l’Égypte, et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de la mer. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse. Alors Moïse et les fils d’Israël chantèrent ce cantique au Seigneur : 

Cantique : Exode 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18

R/ Chantons pour le Seigneur ! éclatante est sa gloire !

Je chanterai pour le Seigneur! Éclatante est sa gloire : il a jeté dans la mer cheval et cavalier.

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur : il est pour moi le salut. Il est mon Dieu, je le célèbre ; j’exalte le Dieu de mon père.

Le Seigneur est le guerrier des combats ; son nom est « Le Seigneur ». Les chars du Pharaon et ses armées, il les lance dans la mer. L’élite de leurs chefs a sombré dans la mer Rouge.

L’abîme les recouvre : ils descendent, comme la pierre, au fond des eaux. Ta droite, Seigneur, magnifique en sa force, ta droite, Seigneur, écrase l’ennemi.

Tu les amènes, tu les plantes sur la montagne, ton héritage, le lieu que tu as fait, Seigneur, pour l’habiter, le sanctuaire, Seigneur, fondé par tes mains. Le Seigneur régnera pour les siècles des siècles. 

PRIERE

Seigneur notre Dieu dans la lumière de l’Evangile tu as donné leur sens aux miracles accomplis sous l’Ancien Testament : on reconnaît dans la mer Rouge l’image de la fontaine baptismale ; et le peuple juif, délivré de la servitude d’ Egypte, est la figure du peuple chrétien. Fais que tous les hommes , grâce à la foi, participent au privilège d’Israël, et soient régénérés en recevant ton Esprit . Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

4ème lecture : Isaïe 54, 5-14

Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est « Le Seigneur de l’univers ». Ton rédempteur, c’est le Saint d’Israël, il s’appelle « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l’on rejette la femme de sa jeunesse ? – dit ton Dieu. Un court instant, je t’avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t’avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, – dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, – dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice: loin de toi l’oppression, tu n’auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t’approchera plus.

Psaume : Ps 29 (30), 3-4, 5-6ab, 6cd.12, 13

R/ Dans sa miséricorde éternelle, le Seigneur, ton rédempteur a pitié de toi (Is 54, 5-14)

1. Quand j’ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m’as guéri ; Seigneur, tu m’as fait remonter de l’abîme et revivre quand je descendais à la fosse.

2. Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles, rendez grâce en rappelant son nom très saint. Sa colère ne dure qu’un instant, sa bonté, toute la vie.

3. Avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie ! Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie !

4. Que mon cœur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi ; et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce!

PRIERE

Dieu éternel et tout-puissant, pour l’honneur de ton nom, multiplie la postérité promise à nos pères à cause de leur foi, augmente le nombre de tes enfants d’adoption : Que ton Église voie dès maintenant se réaliser la promesse

dont les patriarches n’ont jamais douté.

Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

5ème lecture : Isaïe 55, 1-11

Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau ! Même si vous n’avez pas d’argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l’oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j’en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d’Israël, car il fait ta splendeur. Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

Cantique : Is 12, 2, 4bcd, 5-6

R/ « Venez à moi, et vous vivrez ; je m’engagerai envers vous par une alliance éternelle » (Is 55, 1-11)

1. Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut.

2. Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! Redites-le : « Sublime est son nom ! »

3. Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait. Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

PRIERE

Dieu éternel et tout puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisque aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce . Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

6ème lecture : Baruch 3, 9-15.32 – 4, 4

Écoute, Israël, les commandements de vie, prête l’oreille pour acquérir la connaissance. Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ? – Parce que tu as abandonné la Source de la Sagesse ! Si tu avais suivi les chemins de Dieu, tu vivrais dans la paix pour toujours. Apprends où se trouvent et la connaissance, et la force, et l’intelligence ; pour savoir en même temps où se trouvent de longues années de vie, la lumière des yeux et la paix. Mais qui donc a découvert la demeure de la Sagesse, qui a pénétré jusqu’à ses trésors ? Celui qui sait tout en connaît le chemin, il l’a découvert par son intelligence. Il a pour toujours aménager la terre, et l’a peuplée de troupeaux. Il lance la lumière, et elle prend sa course ; il la rappelle, et elle obéit en tremblant. Les étoiles brillent, joyeuses, à leur poste de veille ; il les appelle, et elles répondent : « Nous voici ! » Elles brillent avec joie pour celui qui les a faites. C’est lui qui est notre Dieu : aucun autre ne lui est comparable. Il a découvert les chemins du savoir, et il les a confiés à Jacob, son serviteur, à Israël, son bien-aimé. Ainsi, la Sagesse est apparue sur la terre, elle a vécu parmi les hommes. Elle est le livre des préceptes de Dieu, la Loi qui demeure

éternellement: tous ceux qui l’observent vivront, ceux qui l’abandonnent mourront. Reviens, Jacob, saisis-la de nouveau ; à sa lumière, marche vers la splendeur : ne laisse pas ta gloire à un autre, tes privilèges à un peuple étranger. Heureux sommes-nous, Israël ! Car ce qui plaît à Dieu, nous le connaissons.

Psaume :  18B (19), 8, 9, 10, 11

R/ Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle. (Jn 6, 68c)

La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :

plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons. 

PRIERE

Dieu qui ne cesses de faire grandir ton Eglise en appelant à elle les hommes qui sont loin de toi, daigne garder sous ta protection ceux que tu purifies dans l’eau du baptême. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

7ème lecture : Ezéchiel 36, 16-17a.18-28

La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, lorsque les gens d’Israël habitaient leur pays, ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes. Alors j’ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu’ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l’avaient rendu impur. Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : ‘C’est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays !’ Mais j’ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d’Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien! tu diras à la maison d’Israël: Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n’est pas pour vous que je vais agir, maison d’Israël, mais c’est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d’elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur – oracle du Seigneur Dieu – quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux. Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »

Psaume  : 41 (42), 3, 5efgh ; 42 (43), 3, 4

R/ Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu. (Ps 41, 2)

Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?

Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, parmi les cris de joie et les actions de grâce.

Envoie ta lumière et ta vérité: qu’elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu’en ta demeure.

4. J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu.

PRIERE

Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament ; Ouvre nos cours à l’intelligence de ta miséricorde : ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

Romains 6, 3b-11

Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l’homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet: ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ. 

Psaume :  117 (118), 1.2, 16-17, 22-23

R/ Alléluia, alléluia, alléluia !

Rendez grâce au Seigneur: Il est bon ! Éternel est son amour! Oui, que le dise Israël: Éternel est son amour !

Le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort! Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur.

La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. 

Évangile : Marc 16, 1-8

Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au tombeau dès le lever du soleil. Elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? » Levant les yeux, elles s’aperçoivent qu’on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : « Ne soyez pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : “Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.” » Elles sortirent et s’enfuirent du tombeau, parce qu’elles étaient toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

Prière sur les offrandes

Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de ton peuple ; fais que le sacrifice inaugure dans le mystère pascal nous procure la guérison éternelle. Par Jésus.

Antienne de communion

Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé. Célébrons dans la fête en partageant le pain de la Pâque, un pain non fermenté : signe de droiture et de vérité, alléluia.

Prière après la communion

Pénètre-nous, Seigneur, de ton Esprit de charité, afin que soient unis par ton amour ceux que tu as nourris du sacrement pascal. Par Jésus.

Méditation

L’histoire du salut de l’humanité, que nous rapportent cette veillée pascale les 7 lectures de l’ancien Testament, culmine dans la résurrection de Jésus rapportée dans l’évangile et proclamée par Paul dans la deuxième lecture. Jésus mort, ressuscité, et toujours vivant, est à jamais présent parmi nous, mais de manière invisible, tant qu’il ne s’est pas manifesté à nous comme aux femmes. Il est présent dans la vie de son Église, qui se prosterne devant lui et l’adore comme ces femmes. Il est présent et agissant dans les cœurs remplis de foi des croyants. Sa résurrection dont les femmes sont premières messagères ou missionnaires fait et inaugure un monde nouveau, une ère vraiment nouvelle où il n’y a plus de discriminations ni de clivages entre l’homme et la femme. Un monde nouveau et meilleur où tous ceux qui sont comme elles fragiles et plus faibles ont aussi droit au chapitre et sont revalorisés. Avec elle, la nuit de la mort cède la place à la lumière du jour nouveau et éternel où la vie éternelle brillera sur tous les visages que la mort aura fait disparaître. Cette veillée pascale est déjà attente, dans la foi au Christ Jésus ressuscité des morts, de ce jour nouveau de la Pâques éternelle.