Sainte Joséphine Bakhita (1869-1947)
Soudanaise, esclave puis religieuse, la Mère Noire- ainsi que l’appelaient affectueusement ceux qui la connaissaient- a été béatifiée par Jean Paul II le 17 mai 1992. Elle a été déclarée sainte le 1er octobre 2000.
Vert/Blanc
Antienne d’ouverture : Ps 105, 47
Sauve-nous, Seigneur notre Dieu; rassemble tes enfants dispersés. Nous rendrons grâce à ton saint nom, nous te bénirons dans la joie.
Prière d’ouverture
Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t’adorer sans partage, et d’avoir pour tout homme une vraie charité. Par Jésus Christ.
Première lecture : Hb 13, 1-8
Frères, que demeure l’amour fraternel ! N’oubliez pas l’hospitalité: elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps. Que le mariage soit honoré de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu. Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent: contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai. C’est pourquoi nous pouvons dire en toute assurance: Le Seigneur est mon secours, je n’ai rien à craindre ! Que pourrait me faire un homme ? Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés : ils vous ont annoncé la parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi. Jésus Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité. – Parole du Seigneur.
Psaume (26 (27), 1, 3, 5, 9abcd)
R/ Le Seigneur est ma lumière et mon salut. (26, 1a)
- Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie; devant qui tremblerais-je ?
- Qu’une armée se déploie devant moi, mon cœur est sans crainte ; que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance.
- Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur; il me cache au plus secret de sa tente, il m’élève sur le roc.
- C’est ta face, Seigneur, que je cherche: ne me cache pas ta face. N’écarte pas ton serviteur avec colère: tu restes mon secours.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance. Alléluia. (Cf. Lc 8, 15)
Évangile : Mc 6, 14-29
En ce temps-là, comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait: « C’est Jean, celui qui baptisait: il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. » Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis.» Hérode entendait ces propos et disait: « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité!» Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait: « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : «Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander?» Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste.» Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.
Prière sur les offrandes
Que ton Esprit, Seigneur notre Dieu, nous donne, dans cette eucharistie, la lumière de la foi qui éclairait l’Apôtre Paul quand il annonçait ta gloire aux nations païennes. Par Jésus.
Antienne de la communion
« Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi »
Prière après la communion
Que cette communion, Seigneur notre Dieu, entretienne en nous la charité qui brûlait au cœur de l’Apôtre Paul et lui donnait un souci passionné de toutes les Églises. Par Jésus.
MÉDITATION
Un certain excès de joie peut conduire les hommes à commettre de graves erreurs à travers des serments faits. Voilà ce qui arrive au roi Hérode. Pris dans cette euphorie, il promet à sa fille tout ce qu’elle veut même si c’est la moitié de son royaume. Contre toute attente, celle-ci, partant du désir de sa mère, lui demande plutôt la tête de Jean Baptiste. Bien que contrarié, il cède à ce désir macabre. Ainsi, l’effort de tempérance est à cultiver dans la vie de chaque jour afin d’éviter de se faire prendre sous quelques sentiments ou émotions que ce soient.