Sainte Françoise Romaine, religieuse
Mariée par obéissance, Françoise (1384-1440) fut durant près de quarante ans une épouse et une mère de famille modèle. Après avoir réglé les affaires de sa maison, cette femme de l’aristocratie romaine employait le reste de son temps à prier dans les églises et à soulager les pauvres. Les visions dont elle fut favorisée ne l’empêchèrent pas de connaître l’épreuve : deux de ses trois enfants moururent et, avec son mari, elle dut subir les revers politiques de l’époque. Elle fonda en 1433 une association d’oblates, qui vivent encore aujourd’hui selon l’esprit de saint Benoît. Devenue veuve, elle fut choisie comme supérieure de leur communauté, et y passa le reste de sa vie dans une union de plus en plus profonde avec Dieu.
Violet
Antienne d’ouverture : Ps 68, 17
Ecoute-nous, Seigneur, toi dont l’amour n’est que bonté ; en ta grande tendresse, regarde-nous.
Prière d’ouverture :
Dieu fort, Dieu éternel, regarde notre faiblesse : pour nous protéger, étends sur nous ta main toute-puissante. Par Jésus.
Première lecture : Isaïe 58, 9b-14
Ainsi parle le Seigneur : Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. Le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur. Tu seras comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais. Tu rebâtiras les ruines anciennes, tu restaureras les fondations séculaires. On t’appellera : « Celui qui répare les brèches », « Celui qui remet en service les chemins ». Si tu t’abstiens de voyager le jour du sabbat, de traiter tes affaires pendant mon jour saint, si tu nommes « délices » le sabbat et déclares « glorieux » le jour saint du Seigneur, si tu le glorifies, en évitant démarches, affaires et pourparlers, alors tu trouveras tes délices dans le Seigneur ; je te ferai chevaucher sur les hauteurs du pays, je te donnerai pour vivre l’héritage de Jacob ton père. Oui, la bouche du Seigneur a parlé.
Psaume 85 (86), 1-2, 3-4, 5-6
R/ Montre- moi ton chemin, Seigneur, que je marche suivant ta vérité. 85,11a
1. Écoute, Seigneur, réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux. Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi.
2. Prends pitié de moi, Seigneur, toi que j’appelle chaque jour. Seigneur, réjouis ton serviteur : vers toi, j’élève mon âme!
3. Toi qui es bon et qui pardonnes, plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent, écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie.
Acclamation
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur. Qu’il se détourne de sa conduite, et qu’il vive! Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie.(cf. Ez 33, 11)
Évangile : Luc 5, 27-32
En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. »
Prière sur les offrandes :
Accepte, Seigneur, le sacrifice de louange et de pardon, afin que nos cœurs, purifiés par sa puissance, t’offrent un amour qui réponde à ton amour. Par Jésus.
Antienne de communion : Mt 9, 13
C’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices, dit le Seigneur. Car je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. »
Prière après la communion :
Le sacrement de ta vie, Seigneur, nous a fortifiés; qu’il nous achemine aux biens éternels dont il est le signe en notre vie. Par Jésus Christ.
MÉDITATION
L’évangile de ce jour nous donne de méditer non seulement sur la vocation de Lévi, collecteur d’impôts, mais aussi de contempler l’attitude de Jésus-Christ envers les pécheurs qu’il appelle au repentir. Dans une société juive caractérisée par le mépris de certaines catégories sociales (publicains, samaritains, pécheurs, prostituées), Jésus apporte une révolution dans son agir. Il se fait proche des malheureux, des pécheurs, des rejetés ou des exclus de la société. C’est ainsi qu’il appelle le Publicain Lévi, car Il est venu manifester la bonté de Dieu envers toute personne et apporter le salut à toute l’humanité. Sa solidarité envers les pécheurs que nous sommes, exprime son amour universel en faveur de son peuple. Profitons de ce temps de grâce pour nous repentir et devenir des témoins de la miséricorde de Dieu en ce monde.