15
Octobre
Sainte Thérèse d’Avila, vierge et docteur de l’Eglise
Blanc
La première femme à recevoir le titre de docteur de l’Eglise (1970) est une mystique castillane dont les écrits tracent un chemin sûr à ceux qui veulent progresser dans la prière et la perfection chrétienne. En livrant les secrets de son expérience faite d’un amour ardent, allié à un profond équilibre, Thérèse (1515-1582) révélait aussi où elle trouva la force de réformer le Carmel. Elle était à dix-huit ans au Carmel d’Avila, sa ville natale,. Au bout de vingt-sept ans, la grâce fait d’elle une âme qui veut ‘’ou souffrir ou mourir’’ pour Jésus. Sous son impulsion, les fondations de Carmels réformés se multiplient.
Antienne d’ouverture : Ps 41, 2-3
Comme une biche languit après l’eau vive, ainsi mon âme languit vers toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant.
Prière d’ouverture
Dieu qui as suscité par ton Esprit, sainte Thérèse d’Avila pour montrer à l’Église le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et brûler du désir de la véritable sainteté. Par Jésus Christ.
Première lecture : Romains 4, 1-8
Frères, que dirons-nous d’Abraham, notre ancêtre selon la chair ? Qu’a-t-il obtenu ? Si Abraham était devenu un homme juste par la pratique des œuvres, il aurait pu en tirer fierté, mais pas devant Dieu. Or, que dit l’Écriture ? Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste. Si quelqu’un accomplit un travail, son salaire ne lui est pas accordé comme un don gratuit, mais comme un dû. Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi. C’est ainsi que le psaume de David proclame heureux l’homme à qui Dieu accorde d’être juste, indépendamment de la pratique des œuvres : Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés, effacés. Heureux l’homme dont le péché n’est pas compté par le Seigneur.
Psaume : 31 (32), 1-2, 5ab, 5c.11
R/ Tu es un refuge pour moi ; de chants de délivrance, tu m’as entouré. (31, 7acd)
1. Heureux l’homme dont la faute est enlevée, et le péché remis ! Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense, dont l’esprit est sans fraude !
2. Je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts. J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. »
3. Toi, tu as enlevé l’offense de ma faute. Que le Seigneur soit votre joie ! Exultez, hommes justes ! Hommes droits, chantez votre allégresse !
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous, comme notre espoir est en toi !Alléluia. (Ps 32, 22)
Évangile : Luc 12, 1-7
En ce temps-là, comme la foule s’était rassemblée par milliers au point qu’on s’écrasait, Jésus, s’adressant d’abord à ses disciples, se mit à dire :« Méfiez-vous du levain des pharisiens, c’est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est couvert d’un voile sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en pleine lumière, ce que vous aurez dit à l’oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre :craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Oui, je vous le dis : c’est celui-là que vous devez craindre. Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous. Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte :vous valez plus qu’une multitude de moineaux. »
Prière sur les offrandes
Que nos offrandes puissent te plaire, Seigneur, comme savait parfaitement te plaire le cœur entièrement donné de sainte Thérèse. Par Jésus.
Antienne de communion : Ps 88, 2
Sans fin, Seigneur, je chanterai ton amour, et d’âge en âge je proclamerai ta fidélité.
Prière après la communion
Seigneur notre Dieu, donne à la famille de tes serviteurs, déjà rassasiée par le pain du ciel, de pouvoir, comme Thérèse d’Avila, chanter ta miséricorde pendant l’éternité. Par Jésus.
Méditation
« Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste ». Abraham est le père des croyants. Sa tenue dans la foi nous est donnée en exemple. Après avoir fait le tour des charlatans de médecine et après avoir dépensé bien des sous pour sa santé, Abraham ne trouva sa pleine satisfaction qu’auprès de Dieu. Sa foi lui a valu le salut. Dieu en qui il a placé sa foi l’a comblé de ses bienfaits. Tous ceux qui adhèrent à Dieu comme Abraham ont la joie d’être comptés parmi ses enfants, il leur assure la paix : « Soyez sans crainte ». Avec Dieu, le chrétien humble est sûr d’être entendu et d’être compris. Dieu qui n’abandonne pas les siens sait comment se faire présent à l’homme, même à son insu.