Lundi 13 juin 2022

 

St. Antoine de Padoue,

prêtre et docteur de l’Eglise

 

Né à Lisbonne, Fernand fut d’abord chanoine régulier à Coïmbre. Il prit le nom d’Antoine quand il entra chez les Franciscains. D’abord retiré dans la solitude, il se voua ensuite à la prédication. Grâce à ses dons d’orateur et à la connaissance de l’Ecriture, son ministère fut fécond et justifie son titre de ‘’docteur évangélique’’.

 

Antienne d’ouverture

Les sages brilleront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude resplendiront comme des étoiles, dans les siècles des siècles.

 

Prière d’ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, tu as voulu que ton peuple trouve en saint Antoine de Padoue un grand prédicateur de l’Évangile et un défenseur des pauvres ; permets qu’avec son aide, et fidèles à ses leçons de vie chrétienne, nous ressentions dans toutes nos épreuves le bienfait de ton secours. Par Jésus Christ.

 

1ère lecture : 1 R 21, 1-16

En ce temps-là, Naboth, de la ville de Yizréel, possédait une vigne à côté du palais d’Acab, roi de Samarie. Acab dit un jour à Naboth : « Cède-moi ta vigne ; elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l’argent qu’elle vaut. »  Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l’héritage de mes pères ! »  Acab retourna chez lui sombre et irrité, parce que Naboth lui avait dit : « Je ne te céderai pas l’héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur, et refusa de manger. Sa femme Jézabel vint lui dire : « Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ? Pourquoi ne veux-tu pas manger ? » Il répondit : « J’ai parlé à Naboth de Yizréel. Je lui ai dit : “Cède-moi ta vigne pour de l’argent, ou, si tu préfères, pour une autre vigne en échange.” Mais il a répondu : “Je ne te céderai pas ma vigne !” »  Alors sa femme Jézabel lui dit: « Est-ce que tu es le roi d’Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la vigne de  aboth. »  Elle écrivit des lettres au nom d’Acab, elle les scella du sceau royal, et elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth. Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne,  faites comparaître Naboth devant le peuple. Placez en face de lui deux vauriens,  qui témoigneront contre lui : “Tu as maudit Dieu et le roi !” Ensuite, faites-le sortir de la ville, lapidez-le, et qu’il  meure ! » Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres. Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple. Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et portèrent contre lui ce  témoignage : « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut. Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. » Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l’argent, car il n’y a plus de Naboth : il est mort. » Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et en prit possession.

 

Psaume : 5, 2-3, 5-6ab, 6c-7

R/ Comprends ma plainte, Seigneur.

 

  1. Écoute mes paroles, Seigneur, comprends ma plainte ; entends ma voix qui t’appelle, ô mon Roi et mon Dieu !
  2. Tu n’es pas un Dieu ami du mal, chez toi, le méchant n’est pas reçu. Non, l’insensé ne tient pas devant ton regard.
  3. Tu détestes tous les malfaisants, tu extermines les menteurs ; l’homme de ruse et de sang, le Seigneur le hait.

 

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. Alléluia. (Ps 118, 105)

 

Évangile : Mt 5, 38-42

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Œil pour œil, et dent pour dent. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite,  tends-lui encore l’autre. Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos. »

 

Prière sur les offrandes

Que ton Esprit Saint, Seigneur notre Dieu, nous donne dans cette eucharistie la lumière de la foi qui éclairait saint Antoine de Padoue quand il s’employait à faire connaître ta gloire. Par Jésus.

 

Antienne de la communion

Nous proclamons un Messie crucifié, le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu.

 

Prière après la communion

Déjà réconfortés par le pain du ciel, nous t’adressons, Seigneur, cette humble prière : en suivant les leçons de saint Antoine de Padoue, que nous demeurions dans l’action de grâce pour les dons que nous avons reçus. Par Jésus.

 

 

Méditation

Dans l’Evangile de ce jour Jésus renverse totalement l’ordre traditionnel en ordonnant au disciple une nouvelle praxis de la religion. Répondre à la violence par l’amour, la douceur, la générosité et le pardon. C’est là une manière efficace de venir à bout du cycle de violence engendré par la vengeance que prône la loi du talion : « œil pour œil, dent pour dent ». Comment adhérons-nous à cette orientation nouvelle ?  Retenons que si nous maintenons la haine dans nos cœurs, si nous fulminons de colère contre des collègues, des camarades, si nous gardons rancune à un frère, quel que soit le mal qu’il nous a fait, nous restons partisans de la loi du talion, et nous sommes réfractaires au monde nouveau par notre cœur qui crie vengeance au fond de nous.