Jeudi 11 AOÛT 2022

 

Ste Claire, vierge

 

Touchée par l’exemple du Poverello, une jeune fille d’Assise offrit au Christ la fraîcheur de ses dix-huit ans et se confia à saint François, le dimanche des Rameaux 1212. Ce fut l’origine du second ordre franciscain, celui des Pauvres Dames ou Clarisses. Sœur Claire (1193-1253) allait diriger pendant quarante-deux ans le couvent de Saint-Damien à Assise, le premier de l’Ordre.

 

Antienne  d’ouverture : Ps 73, 20. 19, 22. 23      

Souviens-toi, Seigneur, de ton alliance, n’oublie pas plus longtemps les pauvres de ton peuple: Lève-toi, Seigneur, défends ta cause, n’oublie pas le cri de ceux qui te cherchent.

 

Prière  d’ouverture

Dieu éternel et tout-puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, Fais grandir en nos cœurs l’esprit filial, afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritage qui nous est promis. Par Jésus Christ.

 

1ère lecture : Ez 12, 1-12

La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, tu habites au milieu d’une engeance de rebelles ; ils ont des yeux pour voir, et ne voient pas ; des oreilles pour entendre, et n’entendent pas, car c’est une engeance de rebelles. Toi, fils d’homme, prépare-toi un sac d’exilé ; sous leurs yeux, pars en plein jour, comme un exilé ; sous leurs yeux, pars de ta maison vers un autre lieu ; peut-être verront-ils qu’ils sont une engeance de rebelles. Tu sortiras ton sac, comme un sac d’exilé, en plein jour, sous leurs yeux. Toi-même, tu sortiras le soir, sous leurs yeux, comme s’en vont les exilés. Sous leurs yeux, tu feras un trou dans le mur,  et tu sortiras par là. Sous leurs yeux, tu chargeras ton sac sur ton épaule,  et tu le sortiras dans l’obscurité ; tu voileras ton visage, et tu ne verras plus le pays : j’ai fait de toi un signe pour la maison d’Israël.» Je fis ce qui m’avait été ordonné: en plein jour, je sortis mon sac, comme un sac d’exilé ; puis le soir, je fis un trou dans le mur, à la main; je sortis mon sac dans l’obscurité, et sous leurs yeux je le chargeai sur mon épaule. Au matin, la parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d’homme, la maison d’Israël, cette engeance de rebelles, t’a bien demandé : “Qu’est-ce que tu fais là?” Réponds: “Ainsi parle le Seigneur Dieu : Cet oracle concerne le prince qui est à Jérusalem et toute la maison d’Israël qui s’y trouve.” Tu diras : “Je suis pour vous un signe. Ce que j’ai fait, c’est cela même qui leur sera fait : ils partiront en exil, en captivité; le prince qui est au milieu d’eux chargera son sac sur son épaule, il sortira dans l’obscurité; on percera le mur pour le faire sortir ; il voilera son visage, si bien qu’il ne verra plus de ses yeux le pays.” »

 

Psaume : 77 (78), 56-57, 58-59, 61-62

R/   N’oubliez pas les exploits du Seigneur !

 

  1. Nos pères ont tenté le Dieu Très-Haut, ils refusaient d’observer ses lois; ils déviaient comme leurs pères, ils désertaient, trahissaient comme un arc infidèle.
  2. Leurs hauts lieux le provoquaient, leurs idoles excitaient sa jalousie. Dieu a entendu, il s’emporte, il écarte tout à fait Israël.
  3. Il laisse capturer sa gloire, et sa puissance par des mains ennemies. Il livre son peuple à l’épée, contre son héritage, il s’emporte.

 

Acclamation

Alléluia. Alléluia! Pour ton serviteur, que ton visage s’illumine : apprends-moi tes commandements. Alléluia! (Ps 118, 135)

 

Évangile : Mt 18, 21 – 19, 1

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère  commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce  serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » Lorsque Jésus eut terminé ce discours, il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.

 

Prière  sur  les  offrandes

Seigneur, tu as donné ces présents à ton Église pour qu’elle puisse te les offrir. Daigne les accueillir favorablement, qu’ils deviennent, par ta puissance, le sacrement de notre salut. Par Jésus.

 

Antienne  de  communion : Ps 147, 12. 14

Glorifie le Seigneur, Jérusalem, il te nourrit de la fleur du froment.

 

Prière  après  la  communion

Que cette communion à ton sacrement, Seigneur, soit notre délivrance et nous enracine dans ta vérité. Par Jésus.

 

 

Méditation

Peut-on être chrétien sans pardonner ou demander pardon ? Si l’on en croit les versets 17 et 34, rien n’est sûr ! Le Christ nous dit aujourd’hui que le pardon est un processus complexe, parfois long, qui demande des efforts de communication, de compréhension de soi et de l’autre car « le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout » (Jérémie 17.9).