SAMEDI  28  JANVIER

SAINT Thomas d’Aquin,

Prêtre et Docteur de l’Église

Né dans une noble famille napolitaine et élevé à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit à 19 ans d’entrer chez les Frères Prêcheurs. Il est l’auteur de la Somme Théologique, ouvrage dans lequel il met en œuvre la leçon de Saint Albert le Grand selon laquelle il faut faire confiance à la raison et à l’intelligence de l’homme pour chercher Dieu. Il meurt sur la route, en chemin vers Lyon où il devait participer au grand Concile de 1274.

Antienne d’ouverture

Ainsi parle le Seigneur Dieu : « Je me susciterai un prêtre fidèle, qui agira selon mon cœur et mon désir. »

Prière d’ouverture

Dieu qui as fait de saint Thomas d’Aquin un modèle admirable par sa recherche d’une vie sainte et son amour de la science sacrée, accorde-nous de comprendre ses enseignements et de suivre ses exemples. Par Jésus.

1ère lecture : Hébreux 11, 1-2.8-19

Frères, la foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. Et quand l’Écriture rend témoignage aux anciens, c’est à cause de leur foi. Grâce à la foi, Abraham obéit à l’appel de Dieu : il partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit sans savoir où il allait. Grâce à la foi, il vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère ; il vivait sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse, car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations, la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte. Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d’être à l’origine d’une descendance parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses. C’est pourquoi, d’un seul homme, déjà marqué par la mort, a pu naître une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, une multitude innombrable. C’est dans la foi, sans avoir connu la réalisation des promesses, qu’ils sont tous morts; mais ils l’avaient vue et saluée de loin, affirmant que, sur la terre, ils étaient des étrangers et des voyageurs. Or, parler ainsi, c’est montrer clairement qu’on est à la recherche d’une patrie. S’ils avaient songé à celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu la possibilité d’y revenir. En fait, ils aspiraient à une patrie meilleure, celle des cieux. Aussi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, puisqu’il leur a préparé une ville. Grâce à la foi, quand il fut soumis à l’épreuve, Abraham offrit Isaac en sacrifice. Et il offrait le fils unique, alors qu’il avait reçu les promesses et entendu cette parole : C’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom. Il pensait en effet que Dieu est capable même de ressusciter les morts ; c’est pourquoi son fils lui fut rendu : il y a là une préfiguration.

Cantique : Luc 1, 69-70, 71-72, 73-75

R/ Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité son peuple.

Il a fait surgir la force qui nous sauve dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait dit par la bouche des saints, par ses prophètes, depuis les temps anciens:

Salut qui nous arrache à l’ennemi, à la main de tous nos oppresseurs, amour qu’il montre envers nos pères, mémoire de son alliance sainte,

Serment juré à notre père Abraham de nous rendre sans crainte, afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours.  

Acclamation

Alléluia, alléluia ! Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle! Alléluia. (Jn 3, 16)

Évangile : Marc 4, 35-41

Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l’autre rive. » Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d’autres barques l’accompagnaient. Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait. Lui dormait sur le coussin à l’arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Saisis d’une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »

Prière sur les offrandes

Regarde, Seigneur, les offrandes que nous te présentons en la fête de saint Thomas d’Aquin ; que la confession de ta vérité conduise au salut ceux qui gardent la même foi que lui. Par Jésus.

Antienne de la communion : Ga 2, 20

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, dit le Seigneur c’est moi qui vous ai choisis. Je vous ai mis à cette place afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. »

Prière après la communion

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant: puisque nous confessons, avec saint Thomas d’Aquin, que Jésus est vraiment Dieu, fais que la divinité de ton Fils unique nous apporte, dans cette communion, la vie et la force pour toujours. Lui qui.

Méditation

Le cri de peur des Apôtres illustre bien le nôtre lorsque nous sommes perdus. Dans la barque de la vie, nous sommes parfois envahis par le sentiment de doute, de panique et d’abandon face à la terreur, à la détresse et à un avenir incertain. Face à ces situations, notre faiblesse humaine nous pousse à nous demander si Dieu est encore avec nous. L’Evangile nous apprend deux leçons. La première c’est de dire au Seigneur : « Maître, nous sommes perdus ». La deuxième c’est de voir en ces tempêtes une opportunité pour réaffirmer notre foi et de faire confiance au Seigneur car c’est lui qui fait tomber les vents et nous donne de retrouver la paix du cœur.