lundi   13  FEVRIER

Bienheureuse Béatrice

Née dans le Dauphiné, Béatrice entra à la Chartreuse de Parménie puis fonda la chartruse d’Eymeux où elle mourut en 1303.

Antienne d’ouverture : Ps 30, 3-4

Seigneur, sois le rocher qui m’abrite, la maison bien défendue qui me sauve. Pour l’honneur de ton nom guide-moi, conduis-moi.

Prière d’ouverture

Dieu qui veux habiter les cœurs droits et sincères, donne-nous de vivre selon ta grâce, alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure. Par Jésus.

1ère lecture : Gn 4, 1-15.25

L’homme s’unit à Ève, sa femme : elle devint enceinte, et elle mit au monde Caïn. Elle dit alors : « J’ai acquis un homme avec l’aide du Seigneur ! » Dans la suite, elle mit au monde Abel, frère de Caïn. Abel devint berger, et Caïn cultivait la terre. Au temps fixé, Caïn présenta des produits de la terre en offrande au Seigneur. De son côté, Abel présenta les premiers-nés de son troupeau, en offrant les morceaux les meilleurs. Le Seigneur tourna son regard vers Abel et son offrande, mais vers Caïn et son offrande, il ne le tourna pas. Caïn en fut très irrité et montra un visage abattu. Le Seigneur dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité, pourquoi ce visage abattu ? Si tu agis bien, ne relèveras-tu pas ton visage ? Mais si tu n’agis pas bien…, le péché est accroupi à ta porte. Il est à l’affût, mais tu dois le dominer. » Caïn dit à son frère Abel: « Sortons dans les champs. » Et, quand ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua. Le Seigneur dit à Caïn : « Où est ton frère Abel ? » Caïn répondit : « Je ne sais pas. Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? » Le Seigneur reprit : « Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi Maintenant donc, sois maudit et chassé loin de cette terre qui a ouvert la bouche pour boire le sang de ton frère, versé par ta main. Tu auras beau cultiver la terre, elle ne produira plus rien pour toi. Tu seras un errant, un vagabond sur la terre.» Alors Caïn dit au Seigneur : « Mon châtiment est trop lourd à porter ! Voici qu’aujourd’hui tu m’as chassé de cette terre. Je dois me cacher loin de toi, je serai un errant, un vagabond sur la terre, et le premier venu qui me trouvera me tuera. » Le Seigneur lui répondit: « Si quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois.» Et le Seigneur mit un signe sur Caïn pour le préserver d’être tué par le premier venu qui le trouverait. Adam s’unit encore à sa femme, et elle mit au monde un fils. Elle lui donna le nom de Seth (ce qui veut dire : accordé), car elle dit : « Dieu m’a accordé une nouvelle descendance à la place d’Abel, tué par Caïn. »

Psaume : 49, 1.5a, 7ac- 8, 16bc- 17, 20-21abc

R/  Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce.

Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle et convoque la terre du soleil levant jusqu’au soleil couchant : « Assemblez, devant moi, mes fidèles.

« Écoute, mon peuple, je parle. Moi, Dieu, je suis ton Dieu ! Je ne t’accuse pas pour tes sacrifices; tes holocaustes sont toujours devant moi.

« Qu’as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui n’aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles ?

« Tu t’assieds, tu diffames ton frère, tu flétris le fils de ta mère. Voilà ce que tu fais ; garderai-je le silence ? Penses-tu que je suis comme toi ? »

Acclamation

Alléluia, alléluia ! Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur. Personne ne va vers le Père sans passer par moi Alléluia.(Jn 14, 6)

Évangile : Mc 8, 11-13

En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.

Prière sur les offrandes

Que cette eucharistie, Seigneur notre Dieu, nous purifie et nous renouvelle; qu’elle donne à ceux qui font ta volonté le bonheur que tu leur as promis. Par Jésus.

Antienne de la communion : Ps 77, 29

Le Seigneur combla le désir de son peuple : ils mangèrent et ils furent rassasiés, leur attente ne fut pas trompée.

Prière après la communion

Tu nous as donné, Seigneur, de goûter aux joies du ciel : fais que nous ayons toujours soif des sources de la vraie vie. Par Jésus.

Méditation

Avons-nous besoin de signe extraordinaire de sa toute-puissance et de sa bonté envers nous pour croire en Jésus ? Il nous en donne cependant à profusion, selon son bon vouloir, mais hélas il nous manque très souvent des yeux du cœur pour les discerner. Les signes ou les miracles du Seigneur peuvent, et même doivent susciter notre foi, c’est-à-dire notre confiance et notre adhésion à lui. Mais ils ne doivent pas en être la condition sine qua non ! Que notre foi ne s’accommode pas de miracles ou de signes, au risque de verser dans la recherche du miracle et la magie. Sur Caïn, Dieu avait mis un signe de dignité humaine en vertu de laquelle il ne devait pas être tué malgré son crime odieux ; sur chaque homme que le péché peut éconduire et rendre ignoble, il a mis la marque indélébile d’une inaliénable dignité. Quand les temps furent accomplis, il n’a pas fait que mettre un signe sur les hommes mais aussi nous a-t-il donné un signe, son signe : Jésus Christ. Il est le signe de sa présence et de son action parmi nous.