Vendredi 17 Janvier 2020
Saint Antoine, abbé, mémoire
Blanc
« Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu as ; puis viens, et suis-moi ! » A cet appel de l’Évangile, entendu au cours de la liturgie, Antoine voulut répondre aussitôt : il se dépouilla de ses biens et partit dans le désert de Haute-Égypte. Malgré le calme et la solitude, sa recherche de la perfection chrétienne n’alla pas sans difficulté ; en particulier, les démons le soumirent à des tentations très fortes. Son amour de la retraite ne l’empêcha pas de quitter le désert en 311 pour venir à Alexandrie témoigner, contre l’hérésie arienne, de sa foi en Jésus Fils de Dieu. Dans sa solitude, il est rejoint par des disciples que sa sainteté attire. Son rayonnement fut décuplé grâce à la biographie écrite de son vivant par S. Athanase : la ‘’Vie de S. Antoine’’ fut décisive pour l’orientation du monachisme chrétien. Le père des moines d’Égypte mourut plus que centenaire en 356.
Antienne d’ouverture : Ps 91, 13-14
Le juste grandira comme un palmier, il s’étendra comme un cèdre du Liban ; transplanté dans les parvis du Seigneur, il grandira dans la maison de notre Dieu.
Priere d’ouverture
Dieu qui as donné à saint Antoine de mener dans la solitude une vie héroïque, accorde-nous, par son intercession, de renoncer à nous-mêmes pour t’aimer sans cesse et plus que tout. Par Jésus Christ.
1ère lecture : 1 S 8, 4-7. 10-22a
En ces jours-là, tous les anciens d’Israël se réunirent et vinrent trouver Samuel à Rama. Ils lui dirent: « Tu es devenu vieux, et tes fils ne marchent pas sur tes traces. Maintenant donc, établis, pour nous gouverner, un roi comme en ont toutes les nations.» Samuel fut mécontent parce qu’ils avaient dit: « Donne-nous un roi pour nous gouverner », et il se mit à prier le Seigneur. Or, le Seigneur lui répondit: « Écoute la voix du peuple en tout ce qu’ils te diront. Ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent: ils ne veulent pas que je règne sur eux.» Samuel rapporta toutes les paroles du Seigneur au peuple qui lui demandait un roi. Et il dit: « Tels seront les droits du roi qui va régner sur vous. Vos fils, il les prendra, il les affectera à ses chars et à ses chevaux, et ils courront devant son char. Il les utilisera comme officiers de millier et comme officiers de cinquante hommes; il les fera labourer et moissonner à son profit, fabriquer ses armes de guerre et les pièces de ses chars. Vos filles, il les prendra pour la préparation de ses parfums, pour sa cuisine et pour sa boulangerie. Les meilleurs de vos champs, de vos vignes et de vos oliveraies, il les prendra pour les donner à ses serviteurs. Sur vos cultures et vos vignes il prélèvera la dîme, pour la donner à ses dignitaires et à ses serviteurs. Les meilleurs de vos serviteurs, de vos servantes et de vos jeunes gens, ainsi que vos ânes, il les prendra et les fera travailler pour lui. Sur vos troupeaux, il prélèvera la dîme, et vous-mêmes deviendrez ses esclaves. Ce jour-là, vous pousserez des cris à cause du roi que vous aurez choisi, mais, ce jour-là, le Seigneur ne vous répondra pas ! » Le peuple refusa d’écouter Samuel et dit: « Non ! il nous faut un roi ! Nous serons, nous aussi, comme toutes les nations; notre roi nous gouvernera, il marchera à notre tête et combattra avec nous. » Samuel écouta toutes les paroles du peuple et les répéta aux oreilles du Seigneur. Et le Seigneur lui dit: « Écoute-les, et qu’un roi règne sur eux!»
Psaume :88 (89), 16-17, 18-19
R/ Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante !
- Heureux le peuple qui connaît l’ovation! Seigneur, il marche à la lumière de ta face ; tout le jour, à ton nom il danse de joie, fier de ton juste pouvoir.
- Tu es sa force éclatante; ta grâce accroît notre vigueur. Oui, notre roi est au Seigneur; notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile: Mc 2, 1-12
Quelques jours après la guérison d’un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l’on apprit qu’il était à la maison. Tant de monde s’y rassembla qu’il n’y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés.» Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes: « Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul?» Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu’ils se faisaient, Jésus leur dit: « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements? Qu’est-ce qui est le plus facile? Dire à ce paralysé: “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien lui dire: “Lève-toi, prends ton brancard et marche” ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre…– Jésus s’adressa au paralysé – je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison.» Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant: « Nous n’avons jamais rien vu de pareil.»
Prière sur les offrandes
Accepte, Seigneur, comme un hommage de tes serviteurs à l’offrande que nous déposons sur ton autel en cette fête de saint Antoine ; permets qu’en nous détachant des biens de la terre, nous n’ayons d’autres richesses que toi. Par Jésus.
Antienne de la communion : Mt 19, 21
« Si tu veux être parfait, dit le Seigneur, va, vends ce que tu as, donne-le aux pauvres, et suis-moi. »
Prière après la communion
Après nous avoir fortifiés par cette communion, Seigneur, donne-nous de résister aux tentations de l’ennemi, comme tu as donné à saint Antoine de vaincre le prince des ténèbres. Par Jésus.
Méditation
C’est avec beaucoup d’admiration que l’on peut regarder les quatre hommes de cet évangile. Ils ne pouvaient pas porter le paralytique devant Jésus, à cause de la foule ; c’est alors qu’ils firent une ouverture sur le toit de la maison où Jésus se trouvait et y firent passer la civière. Ils ont confiance en Jésus et savent qu’il est capable de guérir le paralytique. Jésus réserve une surprise à ces hommes et à tout personne de foi : à côté du désir de santé ou de solution d’un problème, il offre aussi la guérison de l’âme, le pardon, le renouvellement intérieur et intégral de la personne. Il donne toujours plus qu’on ose demander, car sa sollicitude nous devance. Cet épisode suscite une question essentielle : « Ai-je confiance en Jésus, est-ce que je confie ma vie à Jésus? »