Vendredi 24 Janvier 2020
Saint François de Sales, évêque et docteur de l’Église, mémoire
Blanc
Ce Savoyard (1567-1622) avait fait de solides études à Paris et à Padoue. Ordonné prêtre, il devint l’infatigable prédicateur du Chabbais, afin de ramener cette région à la foi catholique. Son zèle apostolique lui valut d’être choisi comme évêque de Genève, en résidence à Annecy. En cette ville, il fonda, avec Sainte Jeanne de Chantal, l’Ordre de la Visitation. C’était un directeur spirituel d’une douceur exigeante ; il rappela aux laïcs chrétiens qu’ils ont tous la vocation à la perfection évangélique. Sa parole captivait ses auditoires, et ses écrits, qui constituent la première grande œuvre de théologie catholique en langue française, le firent proclamer docteur de l’Eglise par Pie XI. Il est le patron des écrivains et de la presse catholique.
Antienne d’ouverture : Jr 3, 15
Ainsi parle le Seigneur Dieu : « Je vous donnerai des pasteurs selon mon cœur ; ils vous conduiront avec sagesse et ntelligence. »
Prière d’ouverture
Pour le salut des âmes, Seigneur, tu as voulu que l’évêque saint François de Sales devienne le serviteur de tous en toutes choses ; fais que, soutenus par son exemple, nous donnions une preuve de ta douce charité en nous dévouant pour nos frères. Par Jésus Christ.
1ère lecture : 1 S 24, 3-21
En ces jours-là, Saül prit trois mille hommes, choisis dans tout Israël, et partit à la recherche de David et de ses gens en face du Rocher des Bouquetins. Il arriva aux parcs à moutons qui sont en bordure de la route; il y a là une grotte, où Saül entra pour se soulager. Or, David et ses hommes se trouvaient au fond de la grotte. Les hommes de David lui dirent: «Voici le jour dont le Seigneur t’a dit: “Je livrerai ton ennemi entre tes mains, tu en feras ce que tu voudras.» David vint couper furtivement le pan du manteau de Saül. Alors le cœur lui battit d’avoir coupé le pan du manteau de Saül. Il dit à ses hommes: «Que le Seigneur me préserve de faire une chose pareille à mon maître, qui a reçu l’onction du Seigneur : porter la main sur lui, qui est le messie du Seigneur.» Par ses paroles, David retint ses hommes. Il leur interdit de se jeter sur Saül. Alors Saül quitta la grotte et continua sa route. David se leva, sortit de la grotte, et lui cria: «Mon seigneur le roi!» Saül regarda derrière lui. David s’inclina jusqu’à terre et se prosterna, puis il lui cria: «Pourquoi écoutes-tu les gens qui te disent: “David te veut du mal”? Aujourd’hui même, tes yeux ont vu comment le Seigneur t’avait livré entre mes mains dans la grotte; pourtant, j’ai refusé de te tuer, je t’ai épargné et j’ai dit: “Je ne porterai pas la main sur mon seigneur le roi qui a reçu l’onction du Seigneur.” Regarde, père, regarde donc: voici dans ma main le pan de ton manteau. Puisque j’ai pu le couper, et que pourtant je ne t’ai pas tué, reconnais qu’il n’y a en moi ni méchanceté ni révolte. Je n’ai pas commis de faute contre toi, alors que toi, tu traques ma vie pour me l’enlever. C’est le Seigneur qui sera juge entre toi et moi, c’est le Seigneur qui me vengera de toi, mais ma main ne te touchera pas ! Comme dit le vieux proverbe: “Des méchants sort la méchanceté.” C’est pourquoi ma main ne te touchera pas. Après qui donc le roi d’Israël s’est-il mis en campagne ? Après qui cours-tu donc? Après un chien crevé, après une puce? Que le Seigneur soit notre arbitre, qu’il juge entre toi et moi, qu’il examine et défende ma cause, et qu’il me rende justice, en me délivrant de ta main!» Lorsque David eut fini de parler, Saül s’écria: «Est-ce bien ta voix que j’entends, mon fils David?» Et Saül se mit à crier et à pleurer. Puis il dit à David: «Toi, tu es juste, et plus que moi : car toi, tu m’as fait du bien, et moi, je t’ai fait du mal. Aujourd’hui tu as montré toute ta bonté envers moi: le Seigneur m’avait livré entre tes mains, et tu ne m’as pas tué! Quand un homme surprend son ennemi, va-t-il le laisser partir tranquillement? Que le Seigneur te récompense pour le bien que tu m’as fait aujourd’hui. Je sais maintenant que tu régneras certainement, et que la royauté d’Israël tiendra bon en ta main.»
Psaume : 56 (57), 2, 3-4ac, 6.11
R/ Pitié pour moi, mon Dieu, pitié pour moi !
- Pitié, mon Dieu, pitié pour moi ! En toi je cherche refuge, un refuge à l’ombre de tes ailes, aussi longtemps que dure le malheur.
- Je crie vers Dieu, le Très-Haut, vers Dieu qui fera tout pour moi. Du ciel, qu’il m’envoie le salut, qu’il envoie son amour et sa vérité !
- Dieu, lève-toi sur les cieux: que ta gloire domine la terre! Ton amour est plus grand que les cieux, ta vérité, plus haute que les nues.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Dans le Christ, Dieu réconciliait le monde avec lui: il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation. Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)
Évangile : Mc 3, 13-19
En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons. Donc, il établit les Douze: Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de «Boanerguès», c’est-à-dire: «Fils du tonnerre» – André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Prière sur les offrandes
Grâce au sacrifice que nous t’offrons, Seigneur, allume en nous le feu de l’Esprit qui brûlait d’amour le cœur de saint François. Par Jésus.
Antienne de communion : Jn 13, 35
« Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, dit le Seigneur, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. »
Prière après la communion
Accorde-nous par cette communion, Dieu tout-puissant, d’imiter la douceur et la charité de saint François, pour obtenir avec lui la gloire du ciel. Par Jésus.
Méditation
Jésus appelle et établit pour les apôtres pour une double mission : pour qu’ils soient avec lui et pour qu’il les envoie proclamer la bonne nouvelle. Ils sont Douze, chacun avec son caractère et son expérience de Dieu. Jésus les aime et leur fait confiance. C’est cela le mystère de toute vocation. C’est toujours l’amour du Christ qui rejoint chacun, au point où on est conscient de ne plus s’appartenir mais de lui appartenir. Jésus nous le rappelle à tout moment : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure. » (Jn 15,16). Nous avons répondu à ce regard en choisissant Celui qui nous avait déjà choisis. Notre vocation est un don du Christ et en même temps une réponse d’amour à l’amour qu’il a pour nous. A la suite des Douze, chacun peut mettre son nom et accomplir avec confiance la mission de Jésus.