LUNDI 13 MARS
Saint Rodrigue et saint Salomon de Cordoue.
Ils étaient trois frères vivant à Cordoue sous la domination musulmane. Deux étaient chrétiens et le troisième était musulman. Un jour que Rodrigue descendait en ville, son frère musulman le reconnut et chercha à le convertir à l’Islam. Devant son refus, il l’accusa devant les tribunaux pour apostasie. Ce qui lui valut la condamnation à mort. En prison, il fit la connaissance d’un autre chrétien, Salomon, lui aussi condamné à mort. Ils furent tous deux décapités en 857.
Antienne d’ouverture : Ps 83, 3
Mon âme s’épuise à désirer ta présence, Seigneur. Mon cœur et ma chair sont un cri vers toi, ô Dieu vivant.
Prière d’ouverture
Ne relâche pas ton amour, Seigneur, purifie ton Eglise et protège-là ; sans toi elle ne peut être en sûreté : que ta grâce la gouverne toujours. Par Jésus.
1ère lecture : 2 R 5, 1-15a
En ces jours-là, Naaman, général de l’armée du roi d’Aram, était un homme de grande valeur et hautement estimé par son maître, car c’est par lui que le Seigneur avait donné la victoire au royaume d’Aram. Or, ce vaillant guerrier était lépreux. Des Araméens, au cours d’une expédition en terre d’Israël, avaient fait prisonnière une fillette qui fut mise au service de la femme de Naaman. Elle dit à sa maîtresse : « Ah! si mon maître s’adressait au prophète qui est à Samarie, celui-ci le délivrerait de sa lèpre.» Naaman alla auprès du roi et lui dit : « Voilà ce que la jeune fille d’Israël a déclaré. » Le roi d’Aram lui répondit : « Va, mets-toi en route. J’envoie une lettre au roi d’Israël. » Naaman partit donc ; il emportait dix lingots d’argent, six mille pièces d’or et dix vêtements de fête. Il remit la lettre au roi d’Israël. Celle-ci portait : « En même temps que te parvient cette lettre, je t’envoie Naaman mon serviteur, pour que tu le délivres de sa lèpre. » Quand le roi d’Israël lut ce message, il déchira ses vêtements et s’écria : « Est-ce que je suis Dieu, maître de la vie et de la mort? Ce roi m’envoie un homme pour que je le délivre de sa lèpre ! Vous le voyez bien : c’est une provocation ! » Quand Élisée, l’homme de Dieu, apprit que le roi d’Israël avait déchiré ses vêtements, il lui fit dire : « Pourquoi as- tu déchiré tes vêtements? Que cet homme vienne à moi, et il saura qu’il y a un prophète en Israël. » Naaman arriva avec ses chevaux et son char, et s’arrêta à la porte de la maison d’Élisée. Élisée envoya un messager lui dire: « Va te baigner sept fois dans le Jourdain, et ta chair redeviendra nette, tu seras purifié.» Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant : « Je m’étais dit : Sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu; puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade et guérira ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël? Si je m’y baignais, est-ce que je ne serais pas purifié ? » Il tourna bride et partit en colère. Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui dire: « Père ! Si le prophète t’avait ordonné quelque chose de difficile, tu l’aurais fait, n’est-ce pas ? Combien plus, lorsqu’il te dit : “Baigne-toi, et tu seras purifié.” » Il descendit jusqu’au Jourdain et s’y plongea sept fois, pour obéir à la parole de l’homme de Dieu ; alors sa chair redevint semblable à celle d’un petit enfant : il était purifié ! Il retourna chez l’homme de Dieu avec toute son escorte ; il entra, se présenta devant lui et déclara : « Désormais, je le sais: il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ! »
Psaume : 41 (42), 2, 3 ; 42 (43), 3, 4
R/ Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant.
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu.
Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant; quand pourrai- je m’avancer, paraître face à Dieu?
Envoie ta lumière et ta vérité : qu’elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu’en ta demeure.
J’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui est toute ma joie ; je te rendrai grâce avec ma harpe, Dieu, mon Dieu !
Acclamation
Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur. J’espère le Seigneur, et j’attends sa parole près du Seigneur est l’amour, l’abondance du rachat. Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant. Gloire à toi, Seigneur.
Evangile : Lc 4, 24-30
Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. » À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.
Prière sur les offrandes
Ces dons que tes serviteurs te rapportent, Seigneur, pour te rendre hommage, transforme-les toi-même en sacrement de notre salut. Par Jésus.
Antienne de communion : Ps 16, 6-8
Louez le Seigneur, tous les peuples ! Qu’il est fort, son amour pour nous : le Seigneur est toujours fidèle.
Prière après la communion
Que notre communion à ton sacrement, Seigneur, purifie chacun d’entre nous, et réalise notre unité. Par Jésus.
Méditation
Bien aimés de Dieu, il nous est souvent difficile de reconnaitre, d’accepter et de valoriser les mérites d’un familier ou d’un ami. Ainsi, mépris, sabotage, calomnie, raillerie et mensonge sont, parmi tant d’autres, autant de manœuvres que nous usons souvent pour tourner en dérision le don de ce frère. Possédés par l’esprit de méchanceté et du mal, on peut même souhaiter sa disparition. Cette réalité, Jésus non seulement l’explique dans l’évangile, mais aussi la subit. Bien des fois, des étrangers profitent des dons et des talents que nos frères ont alors que nous refusons de les reconnaitre. Et cela est souvent le fruit de cette dureté de cœur qui nous rend aveugle. Prions le Seigneur en ce jour afin qu’il nous aide à reconnaitre et encourager l’éclosion des talents et mérites de nos frères pour le bien de tous.