VENDREDI 21  AVRIL

SAINT Anselme,

Evêque et Docteur de l’Église

Chercher à comprendre ce que l’on croit ! Répondre à cette exigence de l’esprit, parce que c’est aussi l’exigence d’une foi authentique, tel fut le projet théologique d’Anselme (1033- 1109), originaire d’Aoste, moine puis abbé de l’abbaye bénédictine du Bec (Normandie), et enfin archevêque de Cantorbéry.

Antienne  d’ouverture : Ap 5, 9-10

Seigneur, par ton sang,  tu as racheté pour Dieu des hommes de toute race, langue, peuple et nation; tu en as fait pour notre Dieu un royaume de prêtres, Alléluia.

Prière  d’ouverture

Puisque tu as voulu, Seigneur, que ton Fils fût crucifié pour nous afin de nous arracher au pouvoir de Satan, fais que nous puissions recevoir la grâce de la résurrection. Par Jésus.

1ère lecture : Ac 5, 34-42

En ces jours-là, comme les Apôtres étaient en train de comparaître devant le Conseil suprême, intervint un pharisien nommé Gamaliel, docteur de la Loi, qui était honoré par tout le peuple. Il ordonna de les faire sortir un instant, puis il dit : « Vous, Israélites, prenez garde à ce que vous allez faire à ces gens-là. Il y a un certain temps, se leva Theudas qui prétendait être quelqu’un, et à qui se rallièrent quatre cents hommes environ ; il a été supprimé, et tous ses partisans ont été mis en déroute et réduits à rien. Après lui, à l’époque du recensement, se leva Judas le Galiléen qui a entraîné beaucoup de monde derrière lui. Il a péri lui aussi, et tous ses partisans ont été dispersés. Eh bien, dans la circonstance présente, je vous le dis : ne vous occupez plus de ces gens-là, laissez-les. En effet, si leur résolution ou leur entreprise vient des hommes, elle tombera. Mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les faire tomber. Ne risquez donc pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » Les membres du Conseil se laissèrent convaincre ; ils rappelèrent alors les Apôtres et, après les avoir fait fouetter, ils leur  interdirent de parler au nom de Jésus, puis ils les relâchèrent. Quant à eux, quittant le Conseil suprême, ils repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus. Tous les jours, au Temple et dans leurs maisons, sans cesse, ils enseignaient et annonçaient la Bonne Nouvelle : le Christ, c’est Jésus.

Psaume : 26 (27), 1, 4, 13-14

R/ J’ai demandé une chose au Seigneur : habiter sa maison.

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais- je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais- je ?

J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.

J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »

Acclamation :

Alléluia. Alléluia. L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Alléluia. (Mt 4, 4b)

Evangile : Jn 6, 1-15

En ce temps-là, Jésus passa de l’autre côté de la mer de Galilée, le lac de Tibériade. Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait sur les malades. Jésus gravit la montagne, et là, il était assis avec ses disciples. Or, la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions- nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car il savait bien, lui, ce  qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. » Un de ses disciples, André, le frère de Simon- Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de   monde ! » Jésus dit : « Faites asseoir les gens. » Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, il les distribua aux convives ; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux en surplus, pour que rien ne se perde. » Ils les rassemblèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux des cinq pains d’orge, restés en surplus pour ceux qui prenaient cette nourriture. À la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C’est vraiment lui le Prophète annoncé, celui qui vient dans le monde. » Mais Jésus savait qu’ils allaient venir l’enlever pour faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira dans la montagne, lui seul.

Prière  sur  les  offrandes :

Reçois avec bonté, Seigneur, les offrandes de ton peuple : garde-le sous ta protection, pour qu’il ne perde aucun des biens que tu lui donnes, et qu’il découvre ceux qui demeurent toujours. Par Jésus.

Antienne  de  communion : Rm 4, 25

Le Christ, notre Seigneur, livré pour nos péchés, Dieu l’a ressuscité pour nous rendre  saints.  Alléluia.

Prière  après la  communion :

Ne cesse pas de protéger avec amour, Seigneur, ceux que tu as sauvés : la passion de ton Fils les a rachetés, qu’ils mettent leur joie dans sa résurrection. Lui qui règne.

Méditation

Le signe de la multiplication des pains révèle la seigneurie et la divinité de Jésus. Comme dans le désert du Sinaï Dieu nourrit son peuple de la manne, Jésus lui aussi a pitié de la foule et comble sa faim. Il a le regard même de Dieu. Il est Dieu né de Dieu (Credo). Avec cinq pains et deux poissons, il dressa la table pour Cinq mille personnes. Plus tard le Jeudi saint, à la Cène, ce n’est plus du pain mais son corps et son sang offerts comme nourriture et breuvage pour le salut de tous. Le miracle de l’Eucharistie devient ainsi le don toujours actuel pour la vie à laquelle tous les hommes sont appelés à communier.

En lisant l’évangile, comment ne pas penser à tous les affamés de notre temps : ceux qui ont faim de pain et ceux qui ont faim de Dieu. Peut-être faut-il comme Jésus et avec lui, apprendre chaque jour à dresser la table pour l’autre, le prochain.