SAINTE Rose de Lima
La patronne de l’Amérique du Sud est une jeune Péruvienne d’origine espagnole, morte à trente et un ans. Isabelle d’Oliva (1586-1617), surnommée Rose à cause de son teint, prit à vingt ans l’habit de tertiaire dominicaine, comme sainte Catherine de Sienne qu’elle admirait. Elle habita alors une petite cellule dans le jardin de ses parents et y vécut dans la mortification et de dures épreuves intérieures.
Antienne d’ouverture : Ps 83, 10
Dieu, notre bouclier, regarde: vois le visage de ton Christ. Un jour passé dans ta maison en vaut pour moi plus que mille.
Prière d’ouverture
Pour ceux qui t’aiment, Seigneur, tu as préparé des biens que l’œil ne peut voir. Répands en nos cœurs la ferveur de ta charité, afin que t’aimant en toute chose et par-dessus tout, nous obtenions de toi l’héritage promis qui surpasse tout désir. Par Jésus.
1ère lecture : Jg 9, 6-15
En ces jours-là, tous les notables de Sichem et ceux de la maison du Terre-Plein se réunirent et vinrent proclamer roi Abimélek, près du chêne de la Pierre-Dressée qui est à Sichem. On l’annonça à Yotam. Celui-ci vint se poster sur le sommet du mont Garizim et il cria de toutes ses forces : « Écoutez-moi, notables de Sichem, et Dieu vous écoutera ! Un jour, les arbres se mirent en campagne pour se donner un roi et le consacrer par l’onction. Ils dirent à l’olivier : “Sois notre roi !” L’olivier leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à mon huile, qui sert à honorer Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres? ” Alors les arbres dirent au figuier : “Viens, toi, sois notre roi !” Le figuier leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à la douceur et à la saveur de mes fruits, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?” Les arbres dirent alors à la vigne : “Viens, toi, sois notre roi!” La vigne leur répondit: “Faudra-t-il que je renonce à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?” Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines : “Viens, toi, sois notre roi !” Et le buisson d’épines répondit aux arbres: “Si c’est de bonne foi que vous me consacrez par l’onction pour être votre roi, venez-vous abriter sous mon ombre; sinon, qu’un feu sorte du buisson d’épines et dévore jusqu’aux cèdres du Liban !” »
Psaume : 20 (21), 2-3, 4-5, 6-7
R/ Seigneur, le roi se réjouit de ta force. 20, 2a
Seigneur, le roi se réjouit de ta force ; quelle allégresse lui donne ta victoire! Tu as répondu au désir de son cœur, tu n’as pas rejeté le souhait de ses lèvres.
Tu lui destines bénédictions et bienfaits, tu mets sur sa tête une couronne d’or. La vie qu’il t’a demandée, tu la lui donnes, de longs jours, des années sans fin.
Par ta victoire, grandit son éclat : tu le revêts de splendeur et de gloire. Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours : ta présence l’emplit de joie !
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, la parole de Dieu ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia. (cf. He 4,12)
Évangile : Mt 20, 1-16
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés. Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Prière sur les offrandes
Accepte, Seigneur notre Dieu, ce que nous présentons pour cette eucharistie où s’accomplit un admirable échange. En offrant ce que tu nous as donné, puissions-nous te recevoir toi-même. Par Jésus.
Antienne de communion : Ps 129, 7
Auprès du Seigneur est la grâce, l’abondance du rachat.
Prière après la communion
Par cette eucharistie, Seigneur, tu nous as unis davantage au Christ, et nous te supplions encore. Accorde-nous de lui ressembler sur la terre et de partager sa gloire dans le ciel. Lui qui.
Méditation
C’est une parabole qui heurte certainement nos sensibilités démocratiques et aussi celles sur les droits des travailleurs. Toutefois, cette parabole est un appel à contribuer à la construction du Royaume. Le propriétaire sort à toute heure du jour et est heureux d’accueillir tout le monde, même ceux qui ne peuvent travailler qu’une heure. De même au moment de la rémunération, il se montre généreux au-delà de toute attente. C’est ainsi que le peuple d’Israël se considérait comme le seul bénéficiaire du salut de Dieu, mais avec Jésus, l’offre de Dieu est devenue universelle, et chacun de nous est bénéficiaire quel que soit l’instant que nous répondons favorablement à son appel.