Notre-Dame des Douleurs
La fête, qui est récente (1814), n’exprime pas seulement une piété mariale qui, au Moyen Âge, aimait à énumérer les sept douleurs de la Vierge. Elle répond à la place que l’Evangile donne à Marie dans le mystère du salut accompli par son Fils. Jésus oblige à un choix : face à la révélation qu’il leur fait de l’amour du Père et de ses exigences, les hommes se divisent. Crucifié par ceux qui le contredisent, le Christ sauve ainsi ceux qui croient en lui.
Antienne d’ouverture : Lc 2, 34-35
Le vieillard Syméon dit à la Vierge Marie : « Vois : ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division, et toi-même, ton cœur sera transpercé comme par une épée ».
Prière d’ouverture
Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de ton Fils, debout près de la croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la passion du Christ, afin d’avoir part à sa résurrection. Par Jésus.
1ère lecture : Hébreux 5, 7-9
Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.
Psaume : 30 (31)
R Sauve-moi, mon Dieu, par ton amour.
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ; garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, libère-moi ; écoute, et viens me délivrer. R
Sois le rocher qui m’abrite, la maison fortifiée qui me sauve. Ma forteresse et mon roc, c’est toi : pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. R
Tu m’arraches au filet qu’ils m’ont tendu ; oui, c’est toi mon abri.En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité. R
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s’acharnent. R
Qu’ils sont grands, tes bienfaits ! Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge. R
ACCLAMATION
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse Vierge Marie ! Près de la croix du Seigneur, sans connaître la mort elle a mérité la gloire du martyre. Alléluia.
Évangile : Jn 19, 25-27
Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. »Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
OU BIEN
Évangile : Lc 2, 33-35
En ce temps-là, lorsqu’ils présentèrent Jésus au Temple, le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre.
Prière sur les offrandes
Pour la gloire de ton nom, Dieu de miséricorde, accepte les prières et les offrandes que nous te présentons en l’honneur de la sainte Vierge Marie, puisque tu as voulu qu’elle devienne notre mère quand elle se tenait près de la croix de Jésus. Lui qui.
Antienne de communion : 1 P4, 13
Si vous avez part aux souffrances du Christ, réjouissez-vous : lorsque se manifestera sa gloire, cette joie ne connaîtra plus de limites.
Prière après la communion
Après avoir reçu le sacrement de l’éternelle rédemption, nous te supplions humblement, Seigneur : en nous rappelant la compassion de la Vierge Marie, puissions-nous accomplir en nous pour l’Église ce qu’il reste encore à souffrir des épreuves du Christ. Lui qui.
Méditation
Hier nous célébrions la Croix glorieuse de notre Seigneur, aujourd’hui nous demeurons au pied de cette même Croix avec Marie que nous fêtons sous le vocable de « Notre Dame des douleurs ». Nous sommes ici au cœur de la Passion d’Amour pour nous de notre Seigneur, Verbe de Dieu fait chair pour notre salut. Car, pour le chrétien, la Croix n’est pas l’exaltation de la souffrance mais de l’Amour infini de Dieu. A travers le disciple bien-aimé c’est chacun de nous qui est invité à recevoir Marie pour Mère. Et à travers elle, nous sommes appelés à accueillir la vie nouvelle qui fait de nous des fils dans le Fils unique. Jésus institue un nouveau lien filial, le don de sa vie pour tous les hommes. C’est pour cette raison que tout cela se passe au pied de la Croix. Ce lien filial repose sur notre union personnelle au Rédempteur, celui qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous.