Mardi 26 MARS

by | Mar 25, 2024 | Agenda Biblique

Sainte LARISSA

Violet

Martyre grecque du IVe  siècle, elle fut brûlée vive avec d’autres chrétiens dans leur église, en plein culte, par un roi goth encore païen. Elle reste honorée par les Grecs et les Russes.

Antienne d’ouverture : Ps 26, 11-12

Montre-moi, Seigneur, ton chemin, conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent. Ne me laisse pas à la merci de l’adversaire. 

Prière d’ouverture

Aide-nous, Dieu éternel et tout-puissant, à célébrer les mystères de la passion du Seigneur de telle sorte que nous obtenions le pardon. Par Jésus Christ.

1ère lecture : Isaïe 49, 1-6

Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. » Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Et il dit : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

Psaume : 70 (71), 1-2, 3, 5a.6, 15ab.17

R/ Ma bouche annonce ton salut, Seigneur.  cf. 70,15ab

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge: garde moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère; tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut ; Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

Acclamation

Louange à toi, Seigneur, Roi d’éternelle gloire! Salut, ô Christ, notre Roi : obéissant au Père ; comme l’agneau vers l’abattoir, tu te laisses conduire à la croix. Louange à toi, Seigneur, Roi d’éternelle gloire!.

Évangile : Jean 13, 21-33.36-38

En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis: l’un de vous me livrera.» Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras, ne sachant pas de qui Jésus parlait. Il y avait à table, appuyé contre Jésus, l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait. Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler. Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : « Seigneur, qui est-ce?» Jésus lui répond : « C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite.» Mais aucun des convives ne comprit pourquoi il lui avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait lui dire d’acheter ce qu’il fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.  Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or il faisait nuit. Quand il fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui. Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.  Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »  Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là où je vais, tu ne peux pas me suivre maintenant ; tu me suivras plus tard. »  Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent? Je donnerai ma vie pour toi ! » Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis: le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois. »

Prière sur les offrandes

Regarde avec amour, Seigneur, le sacrifice offert par ta famille ; toi qui nous donnes déjà de participer à tes sacrements, accorde-nous encore la grâce de parvenir aux biens dont ils sont le signe. Par Jésus.

Antienne de la communion

Dieu n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : en nous le donnant, il nous a tout donné.

Prière après la communion

Tu nous as nourris, Seigneur, de ton Eucharistie, et nous en appelons à ta miséricorde: par le sacrement, qui déjà nous donne ta force, rends-nous participants de la vie éternelle. Par Jésus.

Méditation

Connaissant bien pourtant le Psaume qui dit “même l’ami qui avait ma confiance et qui partageait mon pain m’a frappé du talon (m’a trahi)” (Ps 40, 10), Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt. Or, il faisait nuit. En prenant cette bouchée, le traître assume librement et consomme sa rupture avec son Ami que signifient les deux faits qu’il quitte la table (le lieu de la communion où est rompu le pain de l’amitié et de la fraternité) et sort de la salle. Et quand Jean fait cette glose explicative, – or il faisait nuit -, c’est justement pour nous signifier que l’Empire des ténèbres, et son prince Satan, se servirent dès ce moment-là de Judas, qui leur donna l’opportunité. Le diable sait-il faire autre chose que saisir les opportunités de perdre l’homme? La posture apparemment étrange et peut-être un peu curieuse que prend à table le disciple bien-aimé couché sur la poitrine de Jésus, – celle dite dans la tradition biblique de l’héritier prêt à recevoir dans le contact physique avec lui le testament du patriarche, comme ce fut le cas entre Isaac et Jacob -, tranche net avec l’attitude de Judas. Il reste fidèle, auprès et à l’amour du Maître. Imitons-le, pour éviter de jouer le mauvais rôle, sous le fait du démon, dans l’éternelle passion du Christ.