Saint Albert le Grand,
Evêque et Docteur de l’Église
vert/blanc
D’origine souabe, Albert de Lauingen (vers 1206-1280) est un esprit à la curiosité universelle, d’abord intéressé par les sciences naturelles. Touché par la prédication de Jourdain de Saxe, maître général des Dominicains, il entre dans cet ordre et se passionne pour la science de Dieu. Mais il ne renonce pas aux autres disciplines.
Antienne d’ouverture : Ps 87, 2-3
Seigneur, mon Dieu et mon salut, que ma prière parvienne jusqu’à toi, entends-moi qui t’implore.
Prière d’ouverture
Dieu qui es bon et tout-puissant, éloigne de nous tout ce qui nous arrête, afin que sans aucune entrave, ni d’esprit ni de corps, nous soyons libres pour accomplir ta volonté. Par Jésus Christ.
1ère lecture : 2 Jn 1a. 4-9
Moi, l’Ancien, à la Dame élue de Dieu, et à ses enfants, que j’aime en vérité. ‘ai eu beaucoup de joie à trouver plusieurs de tes enfants qui marchent dans la vérité selon le commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant, Dame élue, je t’adresse une demande : aimons-nous les uns les autres. – Ce que je t’écris là n’est pas un commandement nouveau, nous l’avions depuis le commencement. Or l’amour, c’est que nous marchions selon ses commandements. Tel est le commandement selon lequel vous devez marcher, comme, depuis le commencement, vous l’avez appris. Beaucoup d’imposteurs se sont répandus dans le monde, ils refusent de proclamer que Jésus Christ est venu dans la chair ; celui qui agit ainsi est l’imposteur et l’anti-Christ. Prenez garde à vous-mêmes, pour ne pas perdre le fruit de notre travail, mais pour recevoir intégralement votre salaire. Quiconque va trop loin et ne se tient pas à l’enseignement du Christ, celui-là se sépare de Dieu. Mais celui qui se tient à cet enseignement, celui-là reste attaché au Père et au Fils.
Psaume : 118 (119), 1-2, 10-11, 17-18
R/ Heureux ceux qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux les hommes intègres dans leurs voies qui marchent suivant la loi du Seigneur ! Heureux ceux qui gardent ses exigences, ils le cherchent de tout cœur !
De tout mon cœur, je te cherche ; garde-moi de fuir tes volontés. Dans mon cœur, je conserve tes promesses pour ne pas faillir envers toi.
Sois bon pour ton serviteur, et je vivrai, j’observerai ta parole. Ouvre mes yeux, que je contemple les merveilles de ta loi.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Alléluia. (Lc 21, 28)
Évangile : Lc 17, 26-37
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr. Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ; mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ; cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l’homme se révélera. En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu’il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas lautre laissée. » Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur?» Il leur répondit: « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »
Prière sur les offrandes
Sur les offrandes que nous présentons, Seigneur, jette un regard de pardon et de paix. Qu’en célébrant la passion de ton Fils, nous entrions de tout cœur dans son mystère. Lui qui.
Antienne de communion : Ps 22, 1-2
Mon berger, c’est le Seigneur: je ne manque de rien. Sur de frais pâturages, il me laisse reposer. Il me mène auprès des eaux tranquilles et me fait revivre.
Prière après la communion
Fortifiés par cette nourriture sainte, nous t’adressons, Seigneur, nos actions de grâce et nous implorons ta miséricorde. Que l’Esprit Saint fasse persévérer dans la droiture ceux qui ont reçu la force d’en haut. Par Jésus.
Méditation Pour l’évangile la fin sera une surprise totale, sans le moindre délai pour voir venir et se préparer à quoi que ce soit. Deux événements de l’Ancien Testament sont évoqués pour souligner cette soudaineté. Mais aussi pour révéler le caractère irrévocable et absolu du jugement : L’un sera pris, l’autre laissé. Stupide est la question des disciples : où cela aura-t-il lieu ? Comme un cadavre attire immédiatement les vautours, le jugement aura lieu là où chacun se trouvera, sans autre forme de procès ni tergiversation, ni sursis. Jésus veut-il nous faire peur ? Il y a bien de quoi trembler, sans doute possible. Mais trembler, avoir peur, spéculer sur le scénario du jugement final ne servirait qu’à nous détourner de la seule question essentielle : comment vivre du Christ et pour lui ? Comment, à sa suite, s’oublier si fort par amour, perdre sa vie, et que le jugement nous trouve prêts, c’est-à-dire vivant déjà de la vie éternelle ?