Saint Clément 1er,
Pape et Martyr
vert/rouge/blanc
Vers 95, Clément, troisième successeur de Pierre à Rome, écrit à l’Église de Corinthe, avec l’autorité déjà reconnue au Siège apostolique, pour rétablir l’unité et rappeler les exigences de la charité chrétienne. D’après des textes du 4e siècle, Clément, exilé en Chersonèse (mer Noire), aurait été jeté à la mer.
Antienne d’ouverture : Jr 29, 11. 12. 14
« Mes pensées, dit le Seigneur Dieu, sont des pensées de paix et non pas de malheur. Appelez-moi, je vous écouterai et, de partout, je vous rassemblerai. »
Prière d’ouverture
Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité: Car c’est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tout bien. Par Jésus Christ.
1ère lecture : Ap 11, 4-12
Moi, Jean, j’ai entendu une voix qui disait : « Les deux témoins chargés de prophétiser, ce sont eux les deux oliviers, les deux chandeliers, qui se tiennent devant le Seigneur de la terre. Si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu jaillit de leur bouche et dévore leurs ennemis ; oui, celui qui voudra leur faire du mal, c’est ainsi qu’il doit mourir. Ces deux témoins ont le pouvoir de fermer le ciel, pour que la pluie ne tombe pas pendant les jours de leur prophétie. Ils ont aussi le pouvoir de changer l’eau en sang et de frapper la terre de toutes sortes de fléaux, aussi souvent qu’ils le voudront. Mais, quand ils auront achevé leur témoignage, la Bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera mourir. Leurs cadavres restent sur la place de la grande ville, qu’on appelle, au sens figuré, Sodome et l’Égypte, là où leur Seigneur aussi a été crucifié. De tous les peuples, tribus, langues et nations, on vient regarder leurs cadavres pendant trois jours et demi, sans qu’il soit permis de les mettre au tombeau. Les habitants de la terre s’en réjouissent, ils sont dans la joie, ils échangent des présents ; ces deux prophètes, en effet, avaient causé bien du tourment aux habitants de la terre. Mais, après ces trois jours et demi, un souffle de vie venu de Dieu entra en eux: ils se dressèrent sur leurs pieds, et une grande crainte tomba sur ceux qui les regardaient. Alors les deux témoins entendirent une voix forte venant du ciel, qui leur disait : « Montez jusqu’ici ! » Et ils montèrent au ciel dans la nuée, sous le regard de leurs ennemis.
Psaume : 143 (144), 1, 2, 9-10
R/ Béni soit le Seigneur, mon rocher
Béni soit le Seigneur, mon rocher ! Il exerce mes mains pour le combat, il m’entraîne à la bataille.
Il est mon allié, ma forteresse, ma citadelle, celui qui me libère ; il est le bouclier qui m’abrite, il me donne pouvoir sur mon peuple.
Pour toi, je chanterai un chant nouveau, pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes, pour toi qui donnes aux rois la victoire et sauves de l’épée meurtrière David, ton serviteur.
Acclamation
Alléluia. Alléluia Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ; il a fait resplendir la vie par l’Évangile. Alléluia. (2 Tm 1, 10)
Évangile : Lc 20, 27-40
En ce temps-là, quelques sadducéens– ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection –s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent: « Maître, Moïse nous a prescrit: Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept: ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. » Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé.» Et ils n’osaient plus l’interroger sur quoi que ce soit.
Prière sur les offrandes
Permets, Seigneur notre Dieu, que l’offrande placée sous ton regard nous obtienne la grâce de vivre pour toi et nous donne l’éternité bienheureuse. Par Jésus.
Antienne de la communion
Être proche de Dieu, mettre en lui mon espoir, c’est là tout mon bonheur.
Prière après la communion
Nous venons de communier, Seigneur, au don sacré du corps et du sang de ton Fils, et nous te prions humblement : Que cette eucharistie offerte en mémoire de lui, comme il nous a dit de le faire, augmente en nous la charité. Par Jésus.
Méditation Alors que nous finissons cette semaine la série des évangiles selon saint Luc, nous entendons à nouveau que ceux qui auraient dû réaliser refusent d’ouvrir les yeux de leur esprit, de voir avec leurs cœurs, et de reconnaître le Messie, le Seigneur Jésus Christ. Est-ce la jalousie qui provoque leur antagonisme ? Éprouvent-ils du ressentiment du fait du transfert de leur statut de « maître », vers Jésus, du fait que le peuple l’écoute et le suit, lui, et non pas eux ? Quelle que soit leur motivation, elle n’a pas d’importance, car elle revient à penser avec nos facultés humaines limitées, avec notre façon de voir la réalité qui n’est pas celle de Dieu. Ils sont plus aveugles que les aveugles. Il en est toujours ainsi aujourd’hui. Nous semblons penser que nous devons comprendre l’Esprit de Dieu pour comprendre ce qu’il nous dit. Prions pour que nous puissions voir avec les yeux de notre âme et reconnaître que nos chemins ne sont pas tes chemins, ô Seigneur, que nous devons avoir confiance et croire en toi, Jésus, la Parole, qui est Vérité et qui ne peut pas nous tromper.