SAINT Quentin
Au 3e siècle, Quentin, romain, partit pour la Gaule avec saint Lucien de Beauvais et plusieurs compagnons pour évangéliser cette région du Beauvaisis et de la Picardie. Son succès provoqua la colère du préfet romain Rictiovare qui l’arrêta à Soissons, lui fit subir interrogatoires et supplices, le fit décapiter.
Antienne d’ouverture : Ps 104
Soyez dans la joie, vous qui cherchez Dieu. Cherchez le Seigneur et sa force, sans vous lasser, recherchez son visage.
Prière d’ouverture
Dieu éternel et tout-puissant, augmente en nous la foi, l’espérance et la charité. Et pour que nous puissions obtenir ce que tu promets, fais-nous aimer ce que tu commandes. Par Jésus.
1ère lecture : Romains 8, 18-25
Frères, j’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps. Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
Psaume : 125 (126), 1-2ab, 2cd-3, 4-5, 6
R/ Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous !
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations: « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête !
Ramène, Seigneur, nos captifs, comme les torrents au désert. Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie.
Il s’en va, il s’en va en pleurant, il jette la semence ; il s’en vient, il s’en vient dans la joie, il rapporte les gerbes.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu as révélé aux tout-petits les mystères du Royaume ! Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Évangile : Luc 13, 18-21
En ce temps-là, Jésus disait : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ? Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. » Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »
Prière sur les offrandes
Regarde les présents déposés devant toi, Seigneur notre Dieu. Permets que notre célébration contribue d’abord à ta gloire. Par Jésus.
Antienne de la communion : Ps 19, 6
Joyeux d’être sauvés, nous acclamons le nom de notre Dieu.
Prière après la communion
Que tes sacrements, Seigneur, achèvent de produire en nous ce qu’ils signifient, afin que nous entrions un jour en pleine possession du mystère que nous célébrons dans ces rites. Par Jésus.
Méditation
Le grain de sénevé est tout petit, il est même presqu’insignifiant. D’ailleurs, on ne le sème pas, mais on le « jette » dans un jardin. Le levain, quant à lui, est tout simplement enfoui ! Et voilà les deux images que Jésus emploie pour parler du Royaume de Dieu, pas moins ! Le grain de sénevé est un arbre en puissance et le levain, comme son nom l’indique, peut faire lever toute la pâte ! Sans doute Jésus veut-il nous faire comprendre que rien n’est insignifiant pour notre Dieu. Il peut tout : d’une graine il peut faire un arbre, il donne sens et fécondité à ce qui, dans nos vies, semble tellement petit ou dérisoire. C’est dans notre faiblesse que se déploie sa puissance mais il a besoin que nous lui offrions ces petits riens qui transforment le monde.