LUNDI 16 SEPTEMBRE

by | Sep 15, 2024 | Agenda Biblique

Saint Corneille, Pape ET

Saint cyprien, Eveque, Martyrs

Rouge

Elu en 251, le pape Corneille meurt en exil à Civitavecchia en 253. Dans la lutte qu’il eut à mener contre Novatien, antipape dont le rigorisme refusait la réconciliation des apostats, il fut soutenu par son ami, l’évêque de Carthage. Celui-ci n’était autre que Cyprien (vers 210-258). Ancien avocat, converti du paganisme, il avait été élu évêque en 249.

Antienne  d’ouverture : Ps 33, 20-21

Les épreuves affluent sur les justes, mais chaque fois le Seigneur les délivre ; il veille sur chacun de leurs os, pas un ne sera brisé.

Prière  d’ouverture

Seigneur, tu as donné à ton peuple, dans les saints Corneille et Cyprien, des pasteurs dévoués et d’invincibles martyrs ; à leur prière, fortifie notre courage et notre foi, et accorde-nous de travailler avec empressement pour l’unité de l’Église. Par Jésus Christ.

1ère lecture : 1 Corinthiens 11,17-26, 33

Frères, puisque j’en suis à vous faire des recommandations, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien. Tout d’abord, quand votre Église se réunit, j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions, et je crois que c’est assez vrai, car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée. Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez;  en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas, et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu. N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas!  J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi.» Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »  Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas, attendez-vous les uns les autres.

Psaume : 39, 7-10,17

R/ Proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. (1 Co 11, 26b)

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles. »

J’annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais.

Mais tu seras l’allégresse et la joie de tous ceux qui te cherchent ; toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » ceux qui aiment ton salut.

Acclamation : Ps118:27

Alléluia. Alléluia. Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile : Luc 7, 1-10

En ce temps-là, lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.  Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave.  Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : «Il mérite que tu lui accordes cela.  Il aime notre nation: c’est lui qui nous a construit la synagogue. »  Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire: « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.  C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ;à l’un, je dis : “Va”, et il va; à un autre : “Viens”, et il vient ; et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. » Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! » Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

Prière  sur  les  offrandes

Accepte, nous t’en prions, Seigneur, l’offrande que ton peuple te présente pour célébrer la passion de tes martyrs; qu’elle nous obtienne d’être fermes dans l’adversité, comme elle rendit courageux dans la persécution les saints Corneille et Cyprien. Par Jésus.

Antienne  de  communion : Mt 20, 21

Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.

Prière  après  la  communion

Par le sacrement que nous avons reçu de toi, Seigneur, accorde-nous cette grâce : puissions-nous, à l’exemple des saints Corneille et Cyprien, être forts de la force de ton Esprit, afin de rendre témoignage à la vérité de l’Évangile. Par Jésus.

Méditation L’homme, face à son impuissance, à sa misère, se tourne vers Dieu en qui il voit réalisée la totalité de ses besoins et, dans une démarche qui est déjà très belle, mais qui est entachée de paganisme, se console en pensant qu’il y a en Dieu comme une quasi-obligation de lui répondre et de lui accorder ce dont il a besoin. L’homme pense spontanément que la prière engendre un dû de la part de Dieu. Dieu est Père. Il sait nos besoins et parce qu’il a un cœur de Père, il lui est agréable de nous les voir exprimer. Mais il attend de nous une attitude filiale faite de confiance absolue. Un enfant attend tout de son Père. Un adolescent revendique des droits, un adulte reconnaît sa pauvreté native face à celui dont il dépend. C’est bien là notre situation avec Dieu. La foi n’est pas exigence de la part de l’homme à l’égard de Dieu. Elle est confiance en sa toute-puissance, bien capable de réaliser au-delà de nos désirs. Et de retour à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.