Saint ROBERT BELLARMIN,
évêque et docteur de l’Eglise
vert/blanc
Jésuite de la deuxième génération, ce Toscan (1542-1621) fut un brillant professeur à Louvain, puis au Collège Romain, où il fut le père spirituel de Louis de Gonzague. A une époque où la controverse avec les protestants battait son plein, il mit ses dons de polémiste au service de l’Église et du pape.
Antienne d’ouverture : Si 36, 18
Donne la paix, Seigneur, à ceux qui t’espèrent: ne fais pas mentir les paroles de tes prophètes. Exauce la prière de ton peuple.
Prière d’ouverture
Dieu créateur et maître de toutes choses, regarde-nous. Et pour que nous ressentions l’effet de ton amour, accorde-nous de te servir avec un cœur sans partage. Par Jésus Christ.
1ère lecture : 1 Co 12, 12-14.27-31a
Frères, prenons une comparaison: le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ. C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. Le corps humain se compose non pas d’un seul, mais de plusieurs membres. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses. Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands.
Psaume : 99 (100), 1-2, 3, 4, 5
R/ Nous sommes son peuple, son troupeau.
Acclamez le Seigneur, terre entière, servez le Seigneur dans l’allégresse, venez à lui avec des chants de joie !
Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau.
Venez dans sa maison lui rendre grâce, dans sa demeure chanter ses louanges; rendez-lui grâce et bénissez son nom !
Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge.
Acclamation
Alléluia. Alléluia. Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Alléluia. (Lc 7, 16)
Évangile : Lc 7, 11-17
En ce temps-là, Jésus se rendit dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on emportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule importante de la ville accompagnait cette femme. Voyant celle-ci, le Seigneur fut saisi de compassion pour elle et lui dit: « Ne pleure pas. » Il s’approcha et toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. La crainte s’empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu en disant: « Un grand prophète s’est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. » Et cette parole sur Jésus se répandit dans la Judée entière et dans toute la région.
Prière sur les offrandes
Sois favorable à nos prières, Seigneur, et reçois avec bonté nos offrandes. Que les dons apportés par chacun à la gloire de ton nom servent au salut de tous. Par Jésus.
Antienne de la communion : Ps 35, 8
Qu’il est précieux, ton amour, ô mon Dieu! En lui s’abritent les hommes.
Prière après la communion
Que la grâce de cette communion, Seigneur, saisisse nos esprits et nos corps, Afin que son influence, et non pas notre sentiment, domine toujours en nous. Par Jésus.
Méditation Dans ce récit, saint Luc parle tout d’abord de Jésus pour nous dire qu’il se rend à Naïm, puis ce Jésus devient le Seigneur au moment où il rencontre le cortège funèbre. Ce changement de dénomination nous invite à contempler en Jésus le Seigneur de la vie. La mort, l’échec de l’homme sont insupportables à Dieu, comme l’échec de l’homme est l’échec de Dieu. Dieu a fait l’homme pour la vie, car il est le Vivant. En Jésus Christ, il nous révèle que la mort ne lui est pas supportable, mais, bien plus, qu’il est capable de faire surgir la Vie là même où la mort a fait son œuvre. La pitié du Seigneur de la Vie n’est pas ici un vague sentiment humain. Elle exprime un cri profond du Vivant capable de transformer en vie ce que le péché de l’homme a laissé s’installer en mort. Pour Dieu, la mort est toujours un sommeil : Je te l’ordonne, réveille-toi. Notre espérance se situe dans cette foi qui fait que pour nous, Jésus est Seigneur. Dieu plus fort que le mal, que la mort même. De toute situation, le Seigneur est capable de faire une Résurrection.