Saint Rodrigue et saint Salomon de Cordoue.
Ils étaient trois frères vivant à Cordoue sous la domination musulmane. Deux étaient chrétiens et le troisième était musulman. Un jour que Rodrigue descendait en ville, son frère musulman le reconnut et chercha à le convertir à l’Islam. Devant son refus, il l’accusa devant les tribunaux pour apostasie. Ce qui lui valut la condamnation à mort. En prison, il fit la connaissance d’un autre chrétien, Salomon, lui aussi condamné à mort. Ils furent tous deux décapités en 857.
Violet
Antienne d’ouverture : Lc 18, 13
Le publicain se tenait à distance, se frappait la poitrine en priant : «Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ».
Prière d’ouverture :
En célébrant avec joie la liturgie de ce Carême, nous te supplions, Seigneur ; nous vivons déjà du mystère de Pâques, accorde-nous le bonheur d’en goûter pleinement les fruits. Par Jésus Christ.
Première lecture : Osée 6, 1-6
Venez, retournons vers le Seigneur ! il a blessé, mais il nous guérira ; il a frappé, mais il nous soignera. Après deux jours, il nous rendra la vie ; il nous relèvera le troisième jour : alors, nous vivrons devant sa face. Efforçons- nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore ; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre. – Que ferai- je de toi, Éphraïm ?Que ferai- je de toi, Juda ? Votre fidélité, une brume du matin, une rosée d’aurore qui s’en va. Voilà pourquoi j’ai frappé par mes prophètes, donné la mort par les paroles de ma bouche : mon jugement jaillit comme la lumière. Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
Psaume 50 (51), 3-4, 18-19, 20-21ab
R/ Tu veux la fidélité, Seigneur, non le sacrifice. cf. Os 6, 6a
1. Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave- moi tout entier de ma faute, purifie- moi de mon offense.
2. Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.
3. Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem. Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes sur ton autel.
4. Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. Aujourd’hui, ne fermez pas votre coeur, mais écoutez la voix du Seigneur. Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie. cf. Ps 94, 8a.7d
Évangile : Luc 18, 9-14
En ce temps- là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est- à- dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui- même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre- toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »
Prière sur les offrandes
Dieu qui nous dispenses la grâce, pour que nous approchions de tes mystères avec un cœur purifié, donne-nous de savoir répondre à ta grâce en confessant que tout vient de toi. Par Jésus.
Antienne de communion : Ps 102, 2-3
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits, car il pardonne toutes tes offenses.
Prière après la communion :
Dans ta miséricorde, Seigneur notre Dieu, tu ne cesses de nous combler par tes sacrements : donne- nous de les célébrer chaque jour avec respect et de les recevoir avec foi. Par Jésus.
Méditation
La parabole du pharisien et du publicain révèle un contraste entre les manières de prier de ces deux hommes ! D’une part le pharisien fier de ses mérites, méprisant à l’égard des autres hommes en particulier du publicain et n’attendant rien de Dieu. D’autre part le publicain n’osant pas lever les yeux vers le ciel, se reconnaissant pécheur et mettant tout son espoir dans la miséricorde de Dieu. Jésus affirme dans sa conclusion de la parabole que c’est le publicain qui en est sorti justifié, c’est-à-dire en grâce avec Dieu, et non pas le pharisien. Pendant ce temps de carême, prenons à cœur plus que d’habitude, la liturgie pénitentielle au début de chaque messe, et comme le pauvre publicain, nous serons chaque fois justifiés et agréables au cœur de Dieu.