vendredi   10 FEVRIER

SAINTE Scholastique, Vierge

Sœur de S. Benoît, Scholastique (vers 480-547) se consacra à Dieu comme son frère, en devenant moniale. Saint Grégoire le Grand a raconté le dernier entretien de ces deux contemplatifs, entretien qu’un orage, obtenu par la prière de Scholastique, força Benoît à prolonger toute la nuit. ‘’Plus grande était sa puissance, dit S. Grégoire, parce que son amour était plus grand’’.

Antienne d’ouverture : Ps 94, 6-7 1

Venez, inclinez-vous, prosternez-vous : adorons le Seigneur qui nous a faits : oui, il est notre Dieu.

Prière d’ouverture

Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille; Et puisque ta grâce est notre unique espoir, garde nous sous ta constante protection. Par Jésus.

1ère lecture :  Gn 3, 1-8

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait faits.

Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” » La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour le fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : “Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sinon vous mourrez.” » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » La femme s’aperçut que le fruit de l’arbre devait être savoureux, qu’il était agréable à regarder et qu’il était désirable, cet arbre, puisqu’il donnait l’intelligence. Elle prit de son fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s’ouvrirent et ils se rendirent compte qu’ils étaient nus. Ils attachèrent les unes aux autres des feuilles de figuier, et ils s’en firent des pagnes. Ils entendirent la voix du Seigneur Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour. L’homme et sa femme allèrent se cacher aux regards du Seigneur Dieu parmi les arbres du jardin.

Psaume : 32, 1-2, 5cdef, 6-7

R/  Heureux l’homme dont la faute est enlevée !

Heureux l’homme dont la faute est enlevée, et le péché remis! Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient pas l’offense, dont l’esprit est sans fraude !

J’ai dit : « Je rendrai grâce au Seigneur en confessant mes péchés. » Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute.

Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives ; même les eaux qui débordent ne peuvent l’atteindre. Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse ; de chants de délivrance, tu m’as entouré.

Acclamation

Alléluia, alléluia ! Seigneur, ouvre notre cœur pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)

Évangile : Mc 7, 31-37

En ce temps-là, Jésus quitta le territoire de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole. Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler, et supplient Jésus de poser la main sur lui. Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, avec sa salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s’ouvrirent ; sa langue se délia, et il parlait correctement. Alors Jésus leur ordonna de n’en rien dire à personne ; mais plus il leur donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient. Extrêmement frappés, ils disaient : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets.

Prière sur les offrandes

Seigneur notre Dieu, tu as voulu choisir dans ta création le pain et le vin qui refont chaque jour nos forces : Fais qu’ils deviennent aussi pour nous le sacrement de la vie éternelle. Par Jésus.

Antienne de la communion

Proclamons l’amour du Seigneur, ses merveilles pour les hommes : Il a rassasié ceux qui avaient faim, et désaltéré ceux qui avaient soif.

Prière après la communion

Tu as voulu, Seigneur, que nous partagions un même pain et que nous buvions à la même coupe: Accorde-nous de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde. Par Jésus.

Méditation

Tout comme les autres déficiences avec lesquels l’homme peut naître, la surdité et le mutisme dont est frappé cet homme qu’on amène à Jésus dans l’évangile sont des désordres que le péché de l’homme a fait advenir, en corrompant la nature faite originellement bonne par Dieu. Comme on le voit avec Adam et Ève, le péché fait se dérober avec honte de Dieu, et de son semblable, tout comme il crée la disharmonie et rompt les liens entre : Dieu et l’homme ; l’homme et son semblable ; l’homme et la nature. Il naît quand on écoute les suggestions de désobéissance à l’ordre établi par Dieu que fait le Tentateur dans nos cœurs, mauvais et rusé tel un serpent. Seules, la parole de Jésus et l’action de sa grâce peuvent nous libérer du péché et de ses effets néfastes. Effata ! Ouvre-toi! Ouvrons-nous donc à sa parole et à l’action en nous de sa grâce, pour en être délivrés. C’est bien lui qui nous recréera, sous le mode de la grâce.