samedi   11 FEVRIER

Notre Dame de Lourdes

Le message de Lourdes, qui est appel à la conversion et à la prière, fait écho à celui de Jésus dans l’Evangile. A la fin de ses apparitions à Bernadette (1858), Marie se nomme ‘’l’Immaculée Conception’’, pour souligner que tout, en elle, est un don de l’Amour qui l’a gratuitement choisi. Par la voix de l’humble bergère, elle nous invite à prier avec une confiance inlassable, afin de nous ouvrir comme elle à l’Amour qui veut nous sauver.

Antienne d’ouverture : Ps 94, 6-7

Venez, inclinez-vous, prosternez-vous: adorons le Seigneur qui nous a faits: oui, il est notre Dieu.

Prière d’ouverture

Dans ton amour inlassable, Seigneur, veille sur ta famille; Et puisque ta grâce est notre unique espoir, garde-nous sous ta constante protection. Par Jésus.

1ère lecture : Gn 3, 9-24

Quand l’homme eut désobéi à Dieu, le Seigneur Dieu l’appela et lui dit : « Où es-tu donc ? » Il répondit : « J’ai entendu ta voix dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. » Le Seigneur reprit : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? » L’homme répondit : « La femme que tu m’as donnée, c’est elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. » Le Seigneur Dieu dit à la femme : « Qu’as-tu fait là ? » La femme répondit : « Le serpent m’a trompée, et j’ai mangé. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent : « Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bêtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » Le Seigneur Dieu dit ensuite à la femme : « Je multiplierai la peine de tes grossesses ; c’est dans la peine que tu enfanteras des fils. Ton désir te portera vers ton mari, et celui-ci dominera sur toi. » Il dit enfin à l’homme : « Parce que tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé le fruit de l’arbre que je t’avais interdit de manger: maudit soit le sol à cause de toi ! C’est dans la peine que tu en tireras ta nourriture, tous les jours de ta vie. De lui -même, il te donnera épines et chardons, mais tu auras ta nourriture en cultivant les champs. C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et à la poussière tu retourneras. » L’homme appela sa femme Ève (c’est-à-dire : la vivante), parce qu’elle fut la mère de tous les vivants. Le Seigneur Dieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit. Puis le Seigneur Dieu déclara : « Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bien et du mal ! Maintenant, ne permettons pas qu’il avance la main, qu’il cueille aussi le fruit de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive éternellement ! » Alors le Seigneur Dieu le renvoya du jardin d’Éden, pour qu’il travaille la terre d’où il avait été tiré. Il expulsa l’homme, et il posta, à l’orient du jardin d’Éden, les Kéroubim, armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie.

Psaume : 90, 2, 3-4, 5-6, 12-13

R/  D’âge en âge, Seigneur, tu as été notre refuge.

Avant que naissent les montagnes, que tu enfantes la terre et le monde, de toujours à toujours, toi, tu es Dieu.

Tu fais retourner l’homme à la poussière; tu as dit : « Retournez, fils d’Adam ! » À tes yeux, mille ans sont comme hier, c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n’est qu’un songe ; dès le matin, c’est une herbe changeante : elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours: que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.

Acclamation

Alléluia, alléluia ! L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu Alléluia. (Mt 4, 4b)

Évangile : Mc 8, 1-10

En ces jours-là, comme il y avait une grande foule, et que les gens n’avaient rien à manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit : « J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en chemin, et certains d’entre eux sont venus de loin. » Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra- t-on trouver du pain pour les rassasier ici, dans le désert ? » Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ?» Ils lui dirent: « Sept. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule. Ils avaient aussi quelques petits poissons, que Jésus bénit et fit aussi distribuer. Les gens mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient: cela faisait sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.

Prière sur les offrandes

Seigneur notre Dieu, tu as voulu choisir dans ta création le pain et le vin qui refont chaque jour nos forces: Fais qu’ils deviennent aussi pour nous le sacrement de la vie éternelle. Par Jésus.

Antienne de la communion : Ps 106, 8-9

Proclamons l’amour du Seigneur, ses merveilles pour les hommes: Il a rassasié ceux qui avaient faim, et désaltéré ceux qui avaient soif.

Prière après la communion

Tu as voulu, Seigneur, que nous partagions un même pain et que nous buvions à la même coupe: Accorde-nous de vivre tellement unis dans le Christ que nous portions du fruit pour le salut du monde. Par Jésus.

Méditation

Le péché fait qu’on se rejette mutuellement les torts et se sépare, au lieu de s’organiser solidairement, pour faire face ensemble aux aspérités de la condition humaine. Que l’irresponsabilité d’Adam et Ève ne nous habite pas. À l’initiative de Jésus qui entreprend de nourrir la foule affamée, ses disciples collaborent en donnant le peu dont ils disposent. Oui, même le peu que nous avons peut aider ceux qui n’en ont pas. La charité envers doit pouvoir mettre notre rationalité économique au défi du partage. Le Seigneur, qui se manifeste dans ces gestes de partage, saura le trouver assez suffisant pour le multiplier et en donner à chacun. Et puisqu’il bénit ainsi le pain de nos partages, nous nous trouverons dans l’abondance, comme les disciples avec un reste de sept corbeilles de pains. Il faut le croire et le faire : c’est une question de foi.