vendredi   24  FEVRIER

SAINT Modeste

Confesseur mort en 480, on ne commence à parler de lui qu’à la fin du 9e siècle. Il serait devenu Évêque de Trèves en Rhénanie dès le début du règne de Clovis comme roi des Francs.

Antienne d’ouverture : Ps 29, 11

Le Seigneur m’a entendu et m’a pris en pitié. Le Seigneur est venu à mon aide.

Prière d’ouverture

Que ta bienveillance nous accompagne, Seigneur, durant ces jours de privation, pour que la discipline imposée à notre corps soit vraiment pratiquée avec amour. Par Jésus.

1ère lecture : Is 58, 1-9a

Ainsi parle le Seigneur Dieu: Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas! Que s’élève ta voix comme le cor! Dénonce à mon peuple sa révolte, à la maison de Jacob ses péchés. Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu, ils me demandent des ordonnances justes, ils voudraient que Dieu soit proche: « Quand nous jeûnons, pourquoi ne le vois-tu pas? Quand nous faisons pénitence, pourquoi ne le sais-tu pas ? » Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien faire vos affaires, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous. Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poing sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix. Est-ce là le jeûne qui me plaît, un jour où l’homme se rabaisse? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de coucher sur le sac et la cendre? Appelles-tu cela un jeûne, un jour agréable au Seigneur? Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci: faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, accueillir chez toi les pauvres sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable? Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront vite. Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche. Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra; si tu cries, il dira : « Me voici. »

Psaume : 51, 3-4, 5-6ab, 18-19

R/  Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi. Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Acclamation

Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant, Gloire à toi, Seigneur. Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre. Ainsi le Seigneur sera avec vous. Gloire au Christ, Sagesse éternelle du Dieu vivant, Gloire à toi, Seigneur. (cf. Am 5,14)

Évangile : Mt 9, 14-15

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit: « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »

Prière sur les offrandes

Permets, Seigneur, que le sacrifice, offert en ce temps de préparation pascale, nous  rende agréables à tes yeux et plus  généreux dans le renoncement. Par Jésus.

Antienne de la communion Ps 24, 4  

Seigneur enseigne-moi tes chemins, fais-moi connaître ta route.

Prière après la communion

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant : que cette communion nous purifie de nos péchés et nous aide à prendre les moyens de guérison que tu nous offres en ce temps de Carême. Par Jésus.

Méditation

« Jésus est l’Époux, c’est-à-dire Dieu lui-même, pour l’Épouse qui est le peuple de ses fidèles disciples. La joie d’être avec lui, en communion intime avec lui, fait qu’il n’est plus question pour nous  chrétiens de nous revêtir d’un manteau de tristesse. Dans la pratique du jeûne, les disciples de Jean Baptiste prenaient sur eux le deuil, pour se mortifier et réfréner leurs penchants mauvais. Nous jeûnons, nous les disciples de Jésus, en l’absence de l’Époux. Mais l’action en nous de l’Esprit Saint nous fait entrer dans cette ère nouvelle de joie et d’action de grâce, quand nous jeûnons. À nous donc de nous laisser animer par l’Esprit Saint.