SAMEDI 11 MARS
Sainte Rosine
Très vénérée dans le diocèse d’Augsbourg, son nom vient du latin « Rosa », la Rose.
Antienne d’ouverture : Ps 144, 8-9
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Prière d’ouverture
Par ta grâce, tu nous guéris, Seigneur, et tu nous donnes déjà les biens du ciel alors que nous sommes encore sur la terre ; dirige toi-même notre vie de chaque jour et conduis-la jusqu’à cette lumière où tu veux nous accueillir. Par Jésus.
1ère lecture : Mi 7, 14-15.18-20
Seigneur, avec ta houlette, sois le pasteur de ton peuple, du troupeau qui t’appartient, qui demeure isolé dans le maquis, entouré de vergers. Qu’il retrouve son pâturage à Bashane et Galaad, comme aux jours d’autrefois ! Comme aux jours où tu sortis d’Égypte, tu lui feras voir des merveilles ! Qui est Dieu comme toi, pour enlever le crime, pour passer sur la révolte comme tu le fais à l’égard du reste, ton héritage : un Dieu qui ne s’obstine pas pour toujours dans sa colère mais se plaît à manifester sa faveur ? De nouveau, tu nous montreras ta miséricorde, tu fouleras aux pieds nos crimes, tu jetteras au fond de la mer tous nos péchés ! Ainsi tu accordes à Jacob ta fidélité, à Abraham ta faveur, comme tu l’as juré à nos pères depuis les jours d’autrefois.
Psaume : 102 (103), 1-2, 3-4, 9-10, 11-12
R/ Le Seigneur est tendresse et pitié.
Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse !
Il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches; il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés.
Acclamation
Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance.
Evangile : Lc 15, 1-3.11-32
En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite- moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit: “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez- lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer. Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »
Prière sur les offrandes
Nous t’en prions, Seigneur : que les grâces de notre rédemption viennent à nous par ces mystères, pour nous faire éviter tout écart dans notre vie et nous mener vers les biens du ciel. Par Jésus.
Antienne de la communion : Ez 33, 11
Il faut se réjouir, car ton frère qui était mort est revenu à la vie, lui qui était perdu est
Prière après la communion
Tu nous as donné, Seigneur, ton sacrement ; qu’il pénètre au profond de nos cœurs et nous communique sa puissance. Par Jésus.
Méditation
Bien aimés du Seigneur, la parabole du fils prodige nous invite à méditer sur l’attitude du retour de ce fils à la case paternelle. Nombreux parmi nous avons expérimenté ou expérimentons cette envie d’indépendance. On est avide de liberté et d’autonomie. Et on veut voler de nos propres ailes. Cela nous fait prendre des décisions qui parfois nous éloignent des autres, avec l’impression que les autres sont contre notre bien-être. Pourtant, ce n’en est pas toujours le cas. C’est d’ailleurs après coup que nous comprenons que nous nous sommes trompés. Faire un retour en arrière, n’est pas toujours facile. Pourtant c’est ce que nous pouvons louer en ce fils perdu. Savoir reconnaitre nos erreurs, retourner à la case de départ et demander pardon pour son inconduite, voilà ce que nous enseigne ce fils prodige.