by | Jun 4, 2023 | Agenda Biblique

Lundi

 05 JUIN

SAINT BONIFACE

Evêque et Martyr

Psautier i

Apôtre de la Germanie et moine bénédictin anglais du nom de Winfrid. D’abord avec saint Willibord, puis seul, il parcourt la Germanie où il fonde des monastères, notamment à Fulda. Grégoire II le sacre évêque et lui donne le nom de Boniface. Devenu archevêque de Mayence, il garde le même souci d’annoncer l’Evangile ; à 84 ans, il part en Frise et y est massacré le jour de la Pentecôte. Son corps fut ramené à Fulda, où l’épiscopat allemand tient ses assemblées.

Antienne  d’ouverture : cf Ps 118, 85.46

Saint Boniface est vraiment un martyr, car il a versé son sang pour le nom du Christ ; il n’a pas craint les menaces, et il est parvenu au Royaume du ciel.

Prière  d’ouverture

Permets, Seigneur, qu’a l’intercession de saint Boniface, nous puissions tenir sans défaillance et proclamer par toute notre vie la foi qu’il a lui-même enseignée, et dont il sut témoigner dans le martyre. Par Jésus.

1ère lecture : Tb 12, 1.5-15.20

Moi, Tobith, j’ai marché dans les voies de la vérité et j’ai fait ce qui est juste tous les jours de ma vie ; j’ai fait beaucoup d’aumônes à mes frères et aux gens de ma nation qui avaient été emmenés captifs avec moi au pays des Assyriens, à Ninive. Lors de notre fête de la Pentecôte, qui est la sainte fête des Semaines, on me prépara un bon repas et je m’étendis pour le prendre. On plaça devant moi une table et on me servit quantité de petits plats. Alors je dis à mon fils Tobie : « Va, mon enfant, essaie de trouver parmi nos frères déportés à Ninive un pauvre qui se souvienne de Dieu de tout son cœur ; amène-le pour qu’il partage mon repas. Moi, mon enfant, j’attendrai que tu sois de retour. » Tobie partit chercher un pauvre parmi nos frères. À son retour, il dit : « Père ! – Qu’y a-t-il, mon enfant? – Père, quelqu’un de notre nation a été assassiné ; il a été jeté sur la place publique, il vient d’y être étranglé. » Laissant là mon repas avant même d’y avoir touché, je me précipitai, j’enlevai de la place le cadavre que je déposai dans une dépendance en attendant le coucher du soleil pour l’enterrer. À mon retour, je pris un bain et je mangeai mon pain dans le deuil, en me rappelant la parole que le prophète Amos avait dite sur Béthel : « Vos fêtes se changeront en deuil, et tous vos chants en lamentation.» Et je me mis à pleurer. Puis, quand le soleil fut couché, je partis creuser une tombe pour enterrer le mort. Mes voisins se moquaient de moi : « N’a-t-il donc plus peur ?, disaient-ils. On l’a déjà recherché pour le tuer à cause de cette manière d’agir, et il a dû s’enfuir. Et voilà qu’il recommence à enterrer les morts ! »

Psaume  : 111

Alléluia ! Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté ! Sa lignée sera puissante sur la terre ; la race des justes est bénie.

Les richesses affluent dans sa maison: à jamais se maintiendra sa justice. Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié.

L’homme de bien a pitié, il partage; il mène ses affaires avec droiture. Cet homme jamais ne tombera ; toujours on fera mémoire du juste.

Acclamation

Alléluia. Alléluia. Approchez vous du Seigneur, pierre vivante, rejetée des hommes, choisie par Dieu ! Alléluia.

Évangile : Mc 12, 1-12

En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens : « Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne. Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides. De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent. Il en envoya encore un autre, et celui-là ils le tuèrent ; puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres. Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé. Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : « Ils respecteront mon fils. » Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : « Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous ! Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne. Que fera le maître de la vigne ?
Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres. N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ? La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule. Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.

Prière sur les offrandes

Accepte, Seigneur, les offrandes que nous apportons en la fête de saint Boniface, qu’elles soient précieuses à tes yeux, comme le fut le sang de ton martyr. Par Jésus.

Antienne de  communion : Ps 16,6

« Je suis la vigne et vous êtes les sarments, dit le Seigneur. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit. »

Prière après  la  communion :

Déjà renouvelés par tes mystères très saints, nous te supplions, Seigneur. Puissions-nous imiter le courage de saint Boniface, afin de connaître un jour le bonheur du ciel que tu réserves à ceux qui souffrent pour toi. Par Jésus.

Méditation

Au Temple, Jésus est confronté aux grands prêtres, aux anciens et aux scribes. Il n’a pas voulu leur révéler explicitement d’où il tenait son autorité (Mc 11,28). Mais Il est un homme, qui met tout en œuvre pour sa vigne… La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël, et les gens de Juda sont le plant qu’il chérissait. Il en attendait le droit, et c’est l’injustice. Il en attendait la justice, et il ne trouve que les cris des malheureux. (Is 5,7). Dans la parabole qu’il donne, ce n’est pas le manque de fruits (comme avec le figuier) ou leur mauvaise qualité qui seront dénoncés, mais la cupidité des vignerons et cela indépendamment de la productivité de la vigne. Après avoir reçu grâces après grâce gratuitement, comme les vignerons indélicats, nous n’en avons peut-être pas fait bon usage. Éloignons-nous de nos mauvais comportements et convertissons-nous en nous responsabilisant et en accueillant le Dieu de Miséricorde.