Sainte veronique
Psautier: IV
Vert
Son nom, en grec, vera icona, veut dire « l’icône authentique ». Les Saintes Écritures évoquent le souvenir de cette femme qui aurait bravé la foule hostile pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi sur son linge la sainte Face. Plusieurs légendes sont à l’origine de ce récit.
Antienne d’ouverture : Ps 105, 47
Sauve-nous, Seigneur notre Dieu; rassemble tes enfants dispersés. Nous rendrons grâce à ton saint nom, nous te bénirons dans la joie.
Prière d’ouverture
Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t’adorer sans partage, et d’avoir pour tout homme une vraie charité. Par Jésus.
1ère lecture : He 12, 1-4
Frères, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré la croix en méprisant la honte de ce supplice, et il siège à la droite du trône de Dieu. Méditez l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché.
Psaume : 21 (22), 26b- 27, 28.30, 31-32
R/ Ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent.
Devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses. Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent : « À vous, toujours, la vie et la joie ! »
La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui. Tous ceux qui festoyaient s’inclinent ; promis à la mort, ils plient en sa présence.
Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira ; on annoncera le Seigneur aux générations à venir. On proclamera sa justice au peuple qui va naître : Voilà son œuvre !
Acclamation
Alléluia, alléluia! Le Christ a pris nos souffrances, il a porté nos maladies Alléluia. (Mt 8, 17)
Évangile : Mc 5, 21-43
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –… cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Elle se disait en effet: «Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait: «Qui a touché mes vêtements?» Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ? » Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. La femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Jésus lui dit alors: « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal.» Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci: «Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître? » Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue: « Ne crains pas, crois seulement.» Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. Il entre et leur dit: «Pourquoi cette agitation et ces pleurs? L’enfant n’est pas morte: elle dort. » Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui; puis il pénètre là où reposait l’enfant. Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : «Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.
Prière sur les offrandes
Pour te servir, Seigneur, nous déposons nos offrandes sur ton autel : accueille-les avec indulgence, pour qu’elles deviennent le sacrement de notre salut. Par Jésus.
Antienne de la communion : Ps 30, 17-18
Seigneur, que ton visage s’éclaire en faveur de tes fidèles. Sauve-nous dans ta bonté, ne déçois pas notre prière.
Prière après la communion
Nous avons été fortifiés, Seigneur, par le sacrement de notre Rédemption ; permets que cet aliment de salut éternel nous fasse progresser dans la vraie foi. Par Jésus.
Méditation
Jésus est approché par Jaïre qui sollicite l’aide pour la vie menacée de sa petite fille. Une autre vie est en danger, celle de la femme souffrant des pertes de sang. Elle vient à Jésus parce qu’elle croit en sa puissance. C’est aussi la foi qui pousse Jaïre vers Jésus. Les deux obtiennent des résultats extraordinaires. Cher frère, la foi en Jésus est la réponse efficace que le chrétien est appelé à donner lorsqu’il rencontre des difficultés dans sa vie. La situation de la fille de Jaïre touche le fond car elle meurt alors que son cas avait déjà été présenté à Jésus. Ce fut une occasion pour le Christ de démontrer que la foi est plus puissante que la mort. Ainsi nous ne devons plus être affolés ni chercher des solutions ailleurs qu’en Jésus face aux tribulations qui sont inhérentes à notre vie humaine.