Après une semaine de travail intense, le dimanche 11 septembre a été une journée d’excursion, de repos et de célébration. Ce fut une journée de communion avec la nature car, le matin, nous avons visité le parc national de Nairobi, au Kenya, où nous avons pu voir des animaux dans leur habitat naturel. Le pape François nous rappelle que : “un sentiment de profonde communion avec le reste de la nature ne peut être réel si nos cœurs manquent de tendresse, de compassion et de préoccupation pour nos semblables”. Cette citation sert de force motrice” (Laudato Si 91).
Sur cette note, nous avons célébré une messe en l’honneur de quelques frères : Efren Limpo (44e anniversaire) ; Carlos Sanchez et Francisco Carin (25 ans de sacerdoce) ; Gabriel Isaias et Mario Gutierrez (25 ans de profession). L’agape du soir a renforcé la communion avec ces frères qui célébraient des moments essentiels de leur vie.
Après un repos dominical bien mérité, nous avons poursuivi la rencontre ce lundi 12 septembre 2022, avec des prières et une messe animée par MICLA. Au cours de la session du matin, nous avons poursuivi le deuxième processus de transformation. Après avoir traité le gouvernement et la vie communautaire le vendredi, l’économie et le secrétariat ont fait partie de la journée. Sur l’économie, en prenant le QC comme point de départ, Manuel Tamargo a expliqué les principes fondamentaux de l’économie. Il a donné une vision panoramique de la préfecture de l’économie et de sa dynamique. Il a également insisté sur la communication des biens, un mode de vie simple/austère, une meilleure planification, la professionnalisation et l’accompagnement des grands organismes, etc.
Dans la foulée, Efren Limpo a fait une présentation concise du Secrétariat général, en s’appuyant sur la collaboration avec le secrétaire des préfectures et l’équipe de communication de la Curie générale. Dans les petits groupes, nous avons traité les questions suivantes :
– Quelles précisions souhaitez-vous apporter sur ces parties du plan d’action ?
– Quelles sont vos suggestions qui pourraient aider à réaliser cette partie du plan ?
– Comment voyez-vous cette partie du plan d’action mise en œuvre dans votre organisme et quels sont les défis que vous prévoyez pour sa mise en œuvre ?
La session du matin s’est terminée avec les différents rapports des groupes et les réactions du Père Tamargo.
La période de l’après-midi a été centrée sur le premier processus de transformation, en prenant comme point de départ les sections 2/5, 4/ 6 du Rêve du XXVIe Chapitre général. A tour de rôle, Henry Omonisaye a présenté la Pastorale Biblique et la Communication. Pedro Belderrain a ensuite présenté quelques points saillants sur l’apostolat, puis Carlos Verga s’est concentré sur les jeunes et les vocations. Après le dîner, le gouvernement général a rencontré l’ACLA pour renforcer la communion avec cette conférence.
Une chose que nous pouvons signaler est que les activités d’hier à aujourd’hui révèlent une réelle communion avec la nature et les êtres humains. Rosendo Urabazzo a été le modérateur de la journée.
Jude Thadeus Langeh, CMF, Chroniqueur de la journée
“En regardant les étoiles, nous modelons la matière”
Nous avons commencé notre session du samedi en remerciant Dieu pour le jour nouveau, nous nous sommes donc réunis dans la chapelle autour de la table de Jésus. La célébration eucharistique était animée par les frères de MICLA (Clarétains d’Amérique), qui nous ont préparés à accueillir la Parole et à partager le Pain.
Nous avons reçu les salutations de nos sœurs : Carolina Sánchez, Directrice Générale de la Filiation Cordimarienne ; Dulcinéia Ribeiro de Almeida, Supérieure Générale des Sœurs Missionnaires de Saint Antoine Marie Claret ; et Jolanta Kafka, Supérieure Générale des Religieuses de Marie Immaculée ; en outre, nous avons reçu les salutations du Congrès des Educateurs Clarétains d’Amérique, qui s’est réuni à Buenos Aires, Argentine, du 5 au 9 septembre de cette année.
Dans la matinée nous avons abordé le deuxième processus de transformation : « Communauté de témoins et de messagers », qui couvre quatre domaines dans l’animation de la congrégation : Gouvernement, Vie Communautaire, Economie et Secrétariat ; de façon particulière, nous avons abordé les points de Vie Communautaire et Gouvernement. Carlos Sanchez, CMF, Préfet de la Spiritualité et de la Vie Communautaire, nous a invités à recréer le don de la vie communautaire, en valorisant les médiations dont dispose notre Congrégation et en fournissant de nouvelles clés pour aborder et recréer cette dimension de notre expérience charismatique. Le Père Général nous a ensuite présenté un nouveau paradigme au service de l’animation et du gouvernement, nous invitant à cultiver un leadership qui favorise le discernement et accueille les diversités qui composent notre communauté congréganiste. Nous avons valorisé positivement ces contributions et enrichi la réflexion par des travaux de groupe et la plénière qui a suivi.
Dans l’après-midi, en cette fin de la première semaine, nous avons pris le temps d’évaluer et de commenter le travail proposé, ainsi que d’autres aspects sujets de la rencontre ; le ton général est très positif tant en ce qui concerne les contenus que les propositions méthodologiques, ainsi que la maison et l’hospitalité de nos frères clarétains de la Délégation de Saint Charles Lwanga.
Dans la deuxième partie de l’après-midi, il était prévu que les Conférences Continentales se réunissent, nous nous sommes donc réunis pour discuter des tâches qui incombent à chaque Conférence, ainsi que pour répondre à certaines des préoccupations soulevées par le Gouvernement Général :
Quels sont les moyens qui pourraient contribuer à renforcer la conférence ?
Quelles sont les nouvelles initiatives que vous pouvez prendre en matière de vie communautaire, de vie consacrée, de bible et de communication ?
Quels sont les points de dialogue que vous aimeriez apporter au gouvernement général ?
Nous sommes reconnaissants pour la journée que nous avons vécue, en plaçant nos tâches dans le Cœur de Marie : dame, mère et maîtresse.
Mario David Gutiérrez, CMF, chroniqueur de la journée
As-tu attaché des cordes aux Pléiades, ou détaché les liens d’Orion ? (Job 38, 31)
Le cinquième jour a été le début d’une nouvelle étape dans cette rencontre ; la liturgie était animée par les frères d’ECLA qui nous ont accompagnés à travers la diversité des langues et des cultures européennes.
Après le petit-déjeuner, la prière initiale de la session du matin (basée sur Lc 14,28-33) nous a donné une indication claire du chemin à parcourir pour cette journée : l’art de planifier et de discerner le coût.
Nous avons commencé par une présentation du voyage du gouvernement général vers le plan d’action 2022-2027, faite par notre frère Henri Omonisaye, Vicaire de la Congrégation. Ils se sont réunis pendant deux semaines à la fin du mois d’octobre 2021 à Vic, point zéro de la Congrégation, et à partir de la prière, de la réflexion et d’un processus de construction et de travail en équipe, ils ont donné naissance à ce Plan d’action qu’ils présentent maintenant aux supérieurs majeurs. Avec les idées du 26ème Chapitre Général, quelques engagements (11) – nés du processus de réflexion et de construction ensemble de Vic, ont été ajoutés au plan pour un total de 171 actions.
Henry a poursuivi en partageant une nouvelle cosmovision de la Congrégation, un changement de paradigme, une nouvelle géométrie, une révolution copernicienne ! L’organigramme de la Congrégation a été actualisé en un organigramme de type “constellation” qui articule plus clairement les 3 principes d’un gouvernement bon et efficace : subordination, subsidiarité et complémentarité ; un passage d’une approche linéaire à une approche plus systémique, moins statique et plus dynamique. Dans le dialogue qui a suivi, Matthew Vattamatam a « avoué » que le gouvernement général n’a pas tout compris, nous avançons pas à pas… ou comme l’a dit Deng Xiaoping, nous traversons la rivière en tâtant les pierres.
Le reste de la matinée et l’après-midi ont été consacrés au troisième processus de transformation « Des hommes qui adorent Dieu en esprit », car cet enracinement dans la source divine est la clé d’une mission et d’une vie communautaire témoignantes et audacieuses.
Carlos Sanchez, Préfet de la spiritualité, a fait une présentation approfondie du travail à venir et des principaux piliers et outils que la préfecture utilisera au cours du sexennat. Il a défini la tâche principale de la préfecture comme l’animation de l’enracinement de notre foi en Jésus-Christ en dialogue avec l’Eglise et au service du monde. Les piliers de cette animation sont
la mise en valeur de la culture du discernement,
le projet personnel,
l’accompagnement des situations de crise
et la promotion d’une conversion holistique qui nous rapproche des pauvres.
La matinée s’est terminée par 45 minutes de partage en petits groupes des échos suscités par la présentation.
L’après-midi, après une première prière pour les malades et les défunts, a été consacrée à la formation, l’autre pôle de ce 3ème processus de transformation. Le Préfet Général de la Formation, Joseph Mbungu-Mutu, a commencé par demander aux personnes présentes « comment former des missionnaires enracinés et audacieux, avec un sens de la congrégation comme famille ? ». Puis il a procédé à proposer une réponse à cette question avec sa présentation.
Un travail important de la préfecture sera d’accompagner la mise à jour des plans de formation des Organismes Majeurs en accord avec la vision présentée dans le nouveau Plan Général de Formation (2020). Trois mots définissent cette nouvelle vision de la formation : intégrale, personnalisée et interculturelle.
Il y a encore beaucoup de progrès à faire dans nos processus de formation clarétains :
Il faut une plus grande interdisciplinarité dans la formation, capable de faire face et de s’occuper de la réalité multiforme de l’être humain ;
il est également nécessaire de prêter une plus grande attention à la vocation spécifique à laquelle nous sommes appelés en tant que clarétains, en particulier la fraternité.
Enfin, en tant que congrégation, nous devons encore parvenir à une « culture clarétaine de formation continue » qui devienne une seconde nature inaliénable pour chacun d’entre nous, missionnaires.
Le maintien des programmes de « formation des formateurs » au niveau général et des conférences est un outil indispensable pour engager toutes les roues et les manivelles qui permettent à la constellation clarétaine de tourner, tourner et aller de l’avant.
Après la présentation, nous avons eu 45 minutes supplémentaires pour partager en petits groupes les impressions et les échos de la présentation.
La journée s’est terminée par la prière du soir et les promenades dans le jardin après le dîner ; malheureusement, les nuages dans le ciel ont caché les constellations de notre vue.
Quatrième jour – Ubuntu – Je suis parce que nous sommes (8 septembre 2022)
La philosophie africaine de l’« ubuntu » est une façon de vivre qui part du principe que « je suis » seulement parce que « nous sommes ». La fête de l’anniversaire de Notre Dame nous donne l’occasion de faire l’expérience de l’unité de notre Congrégation.
Dès la veille de cette fête, notre Congrégation a accueilli des novices dans certains organismes, et des frères qui ont renouvelé leurs vœux. Aujourd’hui, nous avons également été témoins des premières professions, des professions perpétuelles, des renouvellements de vœux et d’anniversaires de professions dans différentes Organismes de notre Congrégation. Sur cette note, dans la prière du matin dirigée par ASCLA Est, nous avons prié pour tous ces frères et offert leur consécration aux soins maternels de Mère Marie.
Après avoir lu le chapitre 3 du livre de l’Exode et le numéro 89 du Fussimanya, le Père Général a ouvert la session matinale d’aujourd’hui en souhaitant à certains membres un joyeux anniversaire de première profession religieuse. Nous avons souhaité la bienvenue au Père Roland Onuekwusi, vicaire de la délégation du Nigéria occidental, qui s’est joint à la rencontre. Le Père Valens a servi de modérateur pour la journée. La session du matin s’est déroulée en deux parties.
La première partie, animée par le P. Henry Omonisaye, était centrée sur le rêve comme processus de discernement pour toute la Congrégation. Nous avons donc lu de manière réflexive le texte du rêve défini lors du XVIème Chapitre général et l’avons médité en syntonie avec les rêves définis dans les 21 chapitres et assemblées célébrés dans notre Congrégation depuis le dernier Chapitre général. Nous avons eu des réflexions personnelles et en groupe. Nous avons également eu le temps de lire et d’apprécier les rêves d’autres organismes majeurs.
Pendant la deuxième partie de la matinée, le Père Général a prononcé son discours officiel. Il nous a rappelé à nouveau la célébration du XXVIème Chapitre Général dans le contexte de la pandémie moniale et nous a rappelés la main du Seigneur aimant qui nous guide. Il a insisté sur certaines invitations vitales du Chapitre Général à la Congrégation comme : Enraciner dans le Christ et être audacieux dans la mission, la découverte de nous-mêmes, le rêve de Dieu pour la Congrégation, les projets et les engagements, etc. Le Père Général nous a invités à réfléchir sur les points suivants aux niveaux personnel et collectif :
* Quels sont les trois facteurs les plus importants qui se produisent dans le monde et qui vous réjouissent en tant que missionnaire (dons de Dieu pour notre monde d’aujourd’hui) ?
* Quelles sont les trois choses que vous considéreriez comme les défis les plus importants que les missionnaires doivent affronter dans le monde et dans l’Eglise d’aujourd’hui ?
Après le discours du Père Général, chaque supérieur a reçu officiellement le Rêve de la Congrégation au nom des frères de son organisme.
Le point culminant des activités d’aujourd’hui a été la célébration de la première profession de sept frères (cinq de la Délégation Indépendante de Saint Charles Lwanga et deux de la province de Fatima) qui a eu lieu dans une liturgie colorée et bien animée. Au cours de l’homélie, le Père Général a invité les jeunes novices à voir leur vocation comme un don de Dieu et à toujours laisser de l’espace pour le rêve de Dieu dans leur vie en cultivant une spiritualité christocentrique.
Dans les différentes allocutions, les nouveaux profès ont été encouragés à rester fidèles à leurs promesses. Les agapes ont confirmé l’ubuntu qui nous lie comme une grande famille en Christ.
Asante Sana signifie « merci beaucoup » en swahili. Et c’est ce que nous avons fait au début de la troisième journée de notre rencontre. Lors de l’Eucharistie, animée par les Clarétains de l’Inde et du Sri Lanka (ASCLA Ouest), nous avons rendu grâce pour la présence de l’Évangile sur le continent africain, en particulier en Afrique de l’Est (Kenya, Tanzanie et Ouganda). Nous avons rendu grâce pour la vie de notre frère Pascual Hernando Calvo, CMF, qui hier a finalement rencontré le Seigneur à Zaragoza (Espagne). Nous avons également rendu grâce parce qu’aujourd’hui, au Sri Lanka, six aspirants clarétains ont commencé leur noviciat : 1 de la Corée, 2 du Cameroun, 3 de St. Joseph Vaz Délégations indépendantes.
Dans la première partie de la matinée, Joseph Mwaniki, IMC (Missionnaires de la Consolata) d’origine kenyane, s’est joint à nous et a partagé un regard historique sur l’Eglise en Afrique, en particulier en Afrique de l’Est. Il nous a aussi entretenus sur quelques défis que nous avons aujourd’hui en tant que missionnaires dans cette partie du monde.
Ensuite, notre frère Amos Moses Onyait, CMF, nous a donné l’histoire de la présence clarétaine en Afrique de l’Est, la structure de la Délégation Indépendante de Saint Charles Lwanga et les défis des différentes communautés présentes dans les trois pays qui composent la présence clarétaine en Afrique de l’Est.
Au début de la session de l’après-midi, nous avons lu les salutations de nos frères clarétains : Josep Abella, CMF, évêque de Fukuoka (Japon) et le Cardinal Aquilino Bocos, CMF, qui ont tous deux exprimé leur proximité et leurs prières. Ensuite, Pedro Belderrain, CMF, Consulteur Général et Préfet d’Apostolat, nous a invités à dialoguer sur la synodalité, en partant du chemin parcouru par l’Église, en tenant compte du vade-mecum du secrétariat du Synode sur la synodalité. Il a proposé quelques questions pour approfondir nos dispositions personnelles et communautaires :
– Dans l’intention d’augmenter la synodalité dans la vie de la Congrégation, que considérez-vous comme le plus important ? Proposeriez-vous quelque chose de concret ?
– L’Eglise nous invite à écouter tout le monde, en particulier ceux qui sont ou ont été moins entendus. A qui notre Congrégation peut-elle être « en dette d’écoute » ?
– Votre Organisme a-t-il vécu ou vit-il une expérience qui vous aide significativement à grandir dans la synodalité ?
Après la conversation de groupe, nous avons eu le temps de partager ce qui a été discuté en plénière, et avec cela, nous avons terminé le travail d’aujourd’hui en rendant grâce à Dieu pour ce qui a été partagé pendant cette journée.
Le deuxième jour de la réunion pourrait être résumée par l’expression en swahilie « Hakuna Matata » rendue si célèbre par le film « Le Roi Lion » en 1994. Le fil conducteur de cette journée était la retraite présidée par Carlos Sánchez, Préfet général de la spiritualité, avec en son centre le texte de l’évangile de Jean 15, 1-17.
Après l’adoration eucharistique et la prière du matin animée par les membres de l’ACLA, la première session du matin s’est concentrée sur la première partie du texte (Jn. 15, 1-8) ayant pour clé de lecture permanence-enracinement, tandis que l’après-midi a porté sur la deuxième partie du texte (Jn. 15, 9-17) avec pour clé fécondité-audace.
Le matin, Carlos nous a accompagnés dans le discernement des différents modes de permanence-enracinement, quitter du « rester sans être » à la permanence dans la fidélité créative ; la fidélité au charisme et à sa propre vocation est impossible s’il n’y a pas de place pour le renouvellement. Après la présentation, nous avons été invités à méditer sur ce que signifie « rester » en ce moment de notre vie ? Comment Dieu nous émonde-t-il ? Quel seraient les engagements pour que nous puissions devenir plus enracinés ?
La session de l’après-midi a porté sur le binôme fécondité-audace ; la fertilité de l’apôtre n’est pas faite de lanternes et de guirlandes ; elle n’est pas « spectaculaire ». Elle est enracinée et livre un amour qui nous révèle limités, fragmentés, et fragiles, et qui révèle la puissance de Dieu comme elle s’est révélée dans ces hommes et ces femmes qui dépassent la peur d’être d’audacieux témoins du Christ ressuscité après la croix.
Selon Carlos, le texte d’Isaïe 61,1 « le Seigneur est sur moi et m’a oint… » arrive tardivement dans la vie du Père Claret, en 1859, mais devient un texte « clé » pour lui et pour nous. Car il est comme la clé de voûte de l’arc qui soutient le reste des voussoirs : les autres textes bibliques qui ont inspiré la vie du Père Claret. C’est au milieu des persécutions et d’hostilité envers son travail missionnaire qu’il découvre que le succès missionnaire n’est pas dans les applaudissements du monde, mais dans le fait de se reconnaitre soi-même comme oint et envoyé par l’Esprit.
Pendant la crise, seule l’expérience de la foi profonde nous maintient à flot, hakuna matata – pas d’inquiétude. Est-ce que cela vous surprend ? Le P. Xifré a également été surpris par l’esprit très positif du P. Claret dans sa réponse « Hakuna Matata » au compte-rendu que Xifré a fait de la débacle de la Congrégation – qui, selon certains avait reçu un coup mortel dans la révolution libérale de 1868 en Espagne.
Nous sommes une famille qui est née audacieuse et qui a beaucoup d’histoires courageuses : Celle des 270 martyrs de la guerre civile d’Espagne ; celle du renouveau post-conciliaire et notre engagement à servir la Vie Religieuse ; celle des empreintes d’hommes comme Dimberger, Casaldáliga et tant de nombreux frères clarétains qui, par leur service simple et tranquille ont gagné le cœur des gens.
Aujourd’hui est aussi le temps de l’audace, nous a rappelé Carlos, l’audace de défier les limites que l’interculturalité, le cléricalisme, l’individualisme, et l’acédie… imposent à notre vocation missionnaire. La journée de retraite s’est terminée par l’Eucharistie, qui, par coïncidence, propose comme évangile du jour, le texte de l’élection des apôtres. Après une nuit de prière avec son Père, Jésus possède suffisamment de « hakuna matata » pour proposer à ces 12 hommes, ce qui paraît insensé aux yeux de beaucoup : « Venez et suivez-moi. »